Étude CDSE. Le risque sanitaire, principale crainte pour la sécurité des salariés à l’étranger
Les résultats du 7e « Baromètre de la sécurité des collaborateurs à l’international » ont été dévoilés début juillet. Selon cette étude menée par OpinionWay pour le CDSE, en partenariat avec AXA Partners, le risque sanitaire est la principale crainte pour les salariés en mission à l’étranger en 2021.
Ce sondage pour le Club des directeurs de sécurité des entreprises (CDSE) et AXA Partners a été réalisé par OpinionWay du 12 au 30 avril 2021. Il regroupe un échantillon de 203 dirigeants co-décisionnaires sur la question de la sécurité / sûreté des salariés à l’étranger. Les entreprises sondées disposent toutes d’un effectif minimum de 50 salariés. Elles ont par ailleurs toutes envoyé au moins un salarié à l’étranger au cours des 24 mois précédant cette enquête.
59 %
Il s’agit de la part des sondés voyant le risque sanitaire comme le principal danger pour leurs collaborateurs lors d’un séjour à l’étranger.
La crise d’épidémie Covid-19 y est bien entendu pour quelque chose. Preuve en est, le risque sanitaire ne représentait que 13 % des suffrages en 2019 (+ 46 points en deux ans)… soit avant le début de la pandémie mondiale.
À cette époque, dans l’esprit des sondés, le risque sanitaire et ses 13 % arrivaient par exemple à égalité avec une catégorie nommée… « Aucun », en référence à l’absence totale de risque pour un déplacement à l’étranger des salariés. Cette catégorie ne rassemble plus que 1 % des sondés en 2021.
Outre le risques sanitaire, le podium de cette année 2021 des risques auxquels s’exposent les collaborateurs des entreprises à l’international est complété par les accidents (46 %) et les vols et escroqueries (16 %, avec une hausse de 11 % depuis 2019).
Le risque attentat arrive en 4e position avec 14 %… L’influence de la crise sanitaire est telle que le risque attentat quitte le podium pour la première fois depuis 2015. Il affiche par la même occasion son taux le plus bas (- 3 points par rapport à 2019).
26 %
Ce chiffre représente la part des sondés pour lesquels le fait d’envoyer un collaborateur à l’étranger en 2021 représente davantage un risque que par le passé.
En 2019, ils n’étaient que 11 % à penser de la sorte. Cela représente une hausse de 15 points en deux ans.
À noter par ailleurs que les sondés pensant qu’une mission à l’étranger comporte moins de risque qu’avant représentent une part de 8 % sur ce baromètre 2021. Ils étaient le double en 2019 (16 %)… Et presque le triple en 2018 (20 %).
44 %
Cela représente la part des entreprises sondées ayant au sein de leur effectif une personne en charge des questions liées à la sécurité / sûreté de leurs collaborateurs lors d’un voyage à l’international. Ce taux était de 40 % en 2019.
La plus forte progression dans ce domaine concerne les entreprises de 50 à 99 salariés. En 2019, celle-ci n’étaient que 34 % à avoir délégué ces responsabilités. En s’établissant à 47 % en 2021, il s’agit d’une hausse de 13 % en deux ans dans cette catégorie.
Pour les entreprises de 100 à 249 salariés et celles de plus de 250 salariés, cette part est en légère baisse : 40 % en 2021 (contre 43 % en 2019) pour les premières. 42 % en 2021, contre 46 % deux ans auparavant pour les secondes.
87 %
Il s’agit du pourcentage des entreprises sondées n’ayant pas mis en place de nouveau dispositif afin de renforcer la sécurité / sûreté de leurs salariés à l’étranger en 2020.
Autrement dit, 13 % des entreprises sondées ont mis en place de nouveaux dispositifs – essentiellement liés aux consignes sanitaires – l’année dernière pour leurs salariés en déplacement à l’international.
71 % des dispositifs mis en place en 2020 intégraient ainsi des consignes sanitaires (rappel des consignes, achat de matériels etc). 35 % intégraient des règles liées à la conduite (limitation des déplacements, sécurisation du transport…).
3 %
S’ils étaient 13 % à avoir mis en place des mesures supplémentaires en 2020, les dirigeants des entreprises sondés ne sont plus que 3 % à vouloir instaurer de nouveaux dispositifs pour leurs salariés envoyés à l’étranger durant cette année 2021.
En d’autres termes : 97 % des sondés n’ont pas l’intention de renforcer les mesures en place.
À noter enfin que sur les 13 % des sondés ayant instauré de nouvelles mesures en 2020 pour leurs salariés envoyés à l’étranger :
- 32 % l’ont fait de manière provisoire afin de répondre au contexte de crise sanitaire Covid-19 ;
- 21 % l’ont fait de manière provisoire… mais indépendamment de cet épisode sanitaire ;
- 55 % de ces entreprises ont l’intention de maintenir ces nouveaux dispositifs dans le temps.
En savoir plus
Ce « 7e Baromètre de la sécurité des collaborateurs à l’international » est disponible sur le site du CDSE
Eitel Mabouong – Journaliste
Les plus lus…
Cette fiche réflexe a été créée dans un contexte où la menace drone est trop souvent ignorée, et où…
La société Rolland, spécialisée dans la conception et la fabrication de sprinkleurs pour les réseaux de protection incendie, obtient…
Le développement des mobilités électriques, notamment les vélos, trottinettes et voitures, fait peser un risque nouveau tant chez les…
La directive (UE) 2024/2831 du Parlement européen et du Conseil du 23 octobre 2024, relative à l’amélioration des conditions…
D’avis unanime, les JOP 2024 ont été une réussite sur le plan sécuritaire. Durant cet événement inédit, trois projets…
L'arrêté du 31 octobre 2024 relatif à l'analyse des substances per- et polyfluoroalkylées dans les émissions atmosphériques des installations…