Risques climatiques : 74% des risk managers sont engagés

C’est le taux des sondés qui se disent très engagés et engagés face aux risques climatiques. Cet engagement progresse de 3 points par rapport à 2021 pendant que la part des attentistes diminue de 3 points. Ces derniers ne doutent pas des risques climatiques mais ne sont pas non plus moteurs des plans d’actions qui découlent de l’identification de ces risques.

C’est le pourcentage de risk managers principalement préoccupés par :

• les canicules ;
• les vagues de chaleur ;
• les crues et inondations.

Ils ne sont que 44% à craindre les feux de forêts, malgré les nombreux événements de l’été 2022, et 39% les submersions marines.

Et alors que pour France Assureurs la plus forte conséquence du réchauffement climatique portera sur les retrait-gonflement des argiles, seuls 53% des risk managers redoutent ce risque pour leur entreprise.

C’est le taux de risk managers qui ont une mauvaise visibilité de l’impact des risques climatiques sur leurs fournisseurs et la chaîne d’approvisionnement.

Même si cette mauvaise visibilité baisse de 11 points par rapport à 2021, elle reste insuffisante pour déployer une stratégie efficace.

L’augmentation du coût des matières premières et de l’énergie, et l’obligation de s’adapter à des exigences réglementaires sont très largement identifiées par les sondés.

Cependant, s’ils les identifient, seuls 11% des risk managers interrogés maîtrisent le risque d’augmentation des matières premières et de l’énergie et 21% celui de la réglementation.

Les entreprises des sondés sont de mieux en mieux dotées d’une gouvernance des risques climatiques (+7 points par rapport à 2021). Cette gouvernance se situe à 90% au niveau Comex.

À noter cependant qu’il reste encore 32% de ces entreprises qui n’en sont pas dotées… L’Amrae et Axa Climate s’en étonnent puisque 72% des sondés évoluent dans des entreprises de plus de 5 000 salariés.

Les trois quarts des interrogés estiment que le pilotage du risque climatique est nécessaire dans leur entreprise.

Dans la grande majorité des cas, ce sont les équipes RSE qui ont en la charge (66%). Les risk managers participent aux actions liées à la stratégie climat de leur entreprise mais sont très rarement en situation de responsabilité complète.

Et seulement 34% des sondés reconnaissent le dynamisme du pilotage.

Les risk managers ne sont pas satisfaits de l’accompagnement des assureurs sur ces questions de risques climatiques. Ils s’inquiètent de l’assurabilité future de certaines régions ou activités et estiment que face à l’importance des enjeux climatiques, les assureurs ne font qu’augmenter les prix ou réduire les couvertures.

Martine Porez – Journaliste