Sécurité électronique : Fichet Group, une évolution en « mode agile »

Un an après l’arrivée du fonds de capital d’investissement OpenGate Capital, Fichet Group poursuit sa marche en avant en apportant des innovations dans ses produits, mais aussi dans son processus de production. Exemple avec l’instauration du principe de « design thinking », largement utilisé dans la partie sûreté électronique des produits proposés par Fichet.

« Le design thinking est une démarche de conception créative qui prend en compte l’usage de l’utilisateur final », nous confie Dominique Auvray, directeur marketing chez Fichet Group. Avant de préciser, que par le passé, la grande erreur des concepteurs du secteur avait « trop souvent (été) de développer des logiciels mis entre les mains des opérateurs ou des utilisateurs, sans prendre en compte leur avis sur l’ergonomie de l’utilisation. Là, nous repensons le cheminement du besoin en partant de l’utilisateur ».

Ce cheminement se dessine dès la conception du cahier des charges, via des applications appelées mockups. « Ce sont des écrans qui commencent à ressembler à ce que sera l’application mais sans faire le développement. Ces simulations permettent au client final de dire ce qui convient et ce qu’il faut changer ou améliorer, en limitant les développements. Et lorsque nous sommes d’accord sur l’enchaînement des situations, nous pouvons commencer à coder ».

Quels sont les avantages d’utiliser un tel procédé dans la conception du produit ? « Valider, mais aussi travailler en mode « agile » pour avoir des retours très fréquents. Par exemple, toutes les semaines, une équipe se réunit sur un très court laps de temps pour répondre à des questions (du type) : « Est-ce qu’on s’est bien tous compris ? » ; « Est-ce que ça va ? » ; « Y a-t-il des points à corriger ? » ; « Comment peut-on avancer ? »… Ce sont des micros-développements ou micros-modules, qui permettent d’avancer. Le leitmotiv c’est : « Trompez-vous, mais trompez-vous vite ».

Autrement dit : si le droit à l’erreur existe, encore faut-il être capable de mettre en place des méthodes pour rectifier le tir au plus vite.

Si Fichet Group se targue du peu de turnover au sein de ses effectifs, un maintien jugé capital pour la construction et la transmission des compétences sur le long terme, le groupe n’est pas pour autant à l’arrêt niveau innovation.

Preuve en est, ce sont une trentaine de personnes qui constituent le pôle « Recherche et développement » sur le seul site de Baldenheim. Le tout pour un effectif total de 190 salariés sur la partie alsacienne.

Cette trentaine de personnes est chargée de trouver les « solutions de demain ». Celles qui permettent aux utilisateurs de se « libérer des contraintes sécuritaires » tout en conservant à l’esprit que cette « sécurité est de plus en plus présente », nous précise un autre interlocuteur. Exemple avec le contrôle d’accès et le déverrouillage via smartphone. Une technologie en vogue qui permet, au-delà de renforcer la sécurité, de s’authentifier simplement grâce à un objet du quotidien disponible à portée de main.

Outre ce pôle, la partie innovation passe également par une plateforme collaborative. Celle-ci permet ainsi à l’ensemble des collaborateurs de participer en suggérant des idées pouvant déboucher sur un éventuel futur projet.

« (Ces plateformes) sont des outils qui permettent au personnel des entreprises de définir des axes prioritaires et de se connecter très facilement afin d’apporter des idées. Le but est de permettre à chacun de de participer en exposant ses idées, afin que chaque collaborateur puisse être moteur » nous confie Dominique Auvray.

Atelier Fichet Group de Baldenheim, assemblage de la sécurité électronique dans une porte safe building conçue sur-mesure. Photo Eitel Mabouong/Face au Risque.