Inondation de la centrale nucléaire du Blayais, il y a 25 ans

9 décembre 20244 min

La tempête Martin, qui a touché une large moitié sud de la France fin décembre 1999, a provoqué une forte montée des eaux dans l’estuaire de la Gironde et inondé la centrale nucléaire du Blayais, provoquant un incident nucléaire classé 2 sur l’échelle Ines.

Centrale nucléaire du Blayais-Crédit : Jack ma-Wikimedia Commons

Le 27 décembre 1999 en fin d’après-midi, la tempête Martin balaye la moitié sud de l’Hexagone. Le vent, d’une force exceptionnelle, souffle en rafales. Des pointes sont mesurées jusqu’à 198 km/h sur le littoral charentais. Plus au sud, les vagues remontent l’estuaire de la Gironde sur les bords duquel est implantée la centrale nucléaire du Blayais, mise en service en 1981. Bientôt, ces vagues emportent la digue haute de 5,20 m censée protéger la centrale. Il est 19h30. L’eau inonde une partie du site nucléaire sur une hauteur d’environ 30 cm. La route menant à la centrale est impraticable.

À 20 h 50, une surtension sur le réseau électrique provoque l’arrêt de deux des quatre réacteurs de la centrale (les n°s 2 et 4). Des groupes électrogènes permettent de poursuivre le refroidissement des deux cœurs.

Vers 22 h, au sous-sol des bâtiments des tranches 1 et 2, l’eau s’infiltre et les galeries techniques sont complètement inondées, noyant différents équipements dont les stations de pompage du circuit de refroidissement du réacteur n° 1. Vers 0 h 30, ce réacteur est à son tour arrêté. C’était la dernière tranche en service (le réacteur 3 étant à l’arrêt pour cause de maintenance).

Des moyens internes de pompage des 100 000 m³ d’eau stagnant dans les installations sont mis en place. La route d’accès à la centrale commence à être dégagée et les premiers renforts peuvent enfin arriver. Les moyens des pompiers complèteront dans la matinée ceux de la centrale. Il faudra attendre la soirée du 28 décembre pour que la tranche 1 soit vidée et c’est seulement le 30 vers 8 h 30 que la tranche 2 sera hors d’eau. Les tranches 3 et 4 ont été peu endommagées.

L’IPSN (aujourd’hui IRSN – Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire) constitue le 28 décembre à 7 h 45 une équipe de crise qui se réunit dans ses locaux à Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine). Elle restera opérationnelle jusqu’à la fin de la crise le lendemain à 21 h.

L’accident sera classé au niveau 2 sur l’échelle Ines (échelle internationale des événements nucléaires et radiologiques) qui en compte 7.

Une digue mal dimensionnée

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