Le panorama des risques Allianz 2024

Les incidents cyber, les interruptions d’activités et les catastrophes naturelles sont les trois principaux risques redoutés par les entreprises en 2024 dans le monde, selon la 13^e édition du Baromètre des risques d’Allianz. L’enquête analyse les opinions de 3 069 experts en gestion des risques (directeurs généraux, gestionnaires de risques, courtiers et experts en assurance), situés dans 92 pays et territoires.

Pour la troisième année consécutive, les incidents cyber arrivent en tête du classement mondial, et pour la première fois avec une avance confortable et pour toutes les tailles d’entreprises. Ils constituent le risque nº 1 dans 17 pays, dont la France. La violation de données est considérée comme la principale menace cyber par les répondants (59 %), suivie des cyberattaques contre les infrastructures essentielles et les biens physiques (53 %) et les attaques par ransomware (53 %).

“Les cyberdélinquants exploitent les nouvelles technologies, telles que l’intelligence artificielle (IA) générative, pour automatiser et accélérer leurs attaques, en créant des logiciels malveillants et des outils d’hameçonnage toujours plus performants, souligne Scott Sayce, directeur mondial de l’assurance cyber chez Allianz Commercial. En 2024, les risques cyber devraient encore augmenter, avec la hausse des attaques utilisant les vulnérabilités, notamment sur les appareils mobiles, le manque de millions de professionnels de la cybersécurité et la dépendance des petites entreprises liée à l’externalisation informatique.”

Malgré l’atténuation des perturbations sur les chaînes d’approvisionnement, l’interruption d’activité reste le deuxième risque le plus préoccupant pour les répondants. Les résultats du baromètre montrent que les principales actions des entreprises pour réduire les risques sur leurs chaînes d’approvisionnement sont la recherche de fournisseurs complémentaires, l’amélioration de la continuité d’activité, ainsi que l’identification et l’élimination des goulets d’étranglement.

“L’interruption d’activité est étroitement liée aux risques occupant les premières places du classement, tels que les incidents cyber, les catastrophes naturelles et les incendies. Elle reste donc une cause de préoccupation majeure dans un monde qui évolue rapidement”, pointe le baromètre.

Les catastrophes naturelles (tempêtes, inondations, feux de forêt…) réalisent une des plus fortes hausses par rapport à 2023, avec 26 %, et passent de la 6^e à la 3^e place. 2023 a été l’année la plus chaude depuis le début des relevés météorologiques et les pertes assurées ont dépassé 100 milliards de dollars pour la quatrième année consécutive, en raison des demandes d’indemnisation les plus élevées jamais enregistrées (60 milliards de dollars) à la suite d’orages violents, pointe Allianz dans son baromètre.

Les incendies et explosions et les risques politiques et la violence enregistrent également de fortes hausses depuis le dernier classement des risques d’entreprise dans le monde, passant respectivement de la 9^e à la 6^e place et de la 10^e à la 8^e place.

Les incidents cyber et les interruptions d’activité restent les préoccupations majeures pour les entreprises en France. Les risques d’incendie et explosion gagnent quatre places et se hissent en 3^e position. Par ailleurs, les risques politiques font leur entrée dans le classement 2024, en 6^e position. Les entreprises françaises semblent également plus soucieuses des risques de pannes ou défaillances d’infrastructures critiques, les plaçant pour la première fois dans le classement des risques (10^e).