… tirés du livre de Laurence Baillif, Gestion des risques – De la sécurité à la gestion globale des risques et d’un entretien avec Jean-François Iparraguirre, responsable du pôle conseil et formation Gestion des risques à CNPP.
Adapter la méthode à l’entreprise, à sa maturité, à ses capacités à gérer des données complexes et à la précision attendue. Une méthode très analytique, très technique nécessitera quelqu’un qui la porte et qui la met à jour régulièrement.
Jouer la complémentarité des méthodes et ne pas se limiter à une approche unique. Si les méthodes analytiques (approche par processus, par fonctions ressources, Amdec, Hazop, HACCP, analyse des causes) ont apporté une forte valeur ajoutée aux analyses de risques, d’après Laurence Baillif, elles présentent cependant une prise en compte insuffisante du contexte externe. Elles peuvent par exemple être complétées par l’analyse des dangers liés aux comportements des acteurs, via l’approche cindynique (lire p. 32).
Pour faire remonter les risques terrains vers le risk manager, quand il y en a un, il est préférable de constituer un registre des risques le plus cohérent possible avec le format du registre des risques majeurs. Il peut être aussi intéressant de regrouper les risques par catégories, ou de dégager des scénarios majorants dont l’intégration dans la cartographie des risques majeurs est à envisager.
Rendre cohérentes les différentes analyses de risques, un vrai défi. Tous les niveaux critiques (en incendie, malveillance, santé et sécurité au travail…) devraient avoir une importance équivalente pour assurer une bonne hiérarchisation des risques et une bonne priorisation des traitements.
Réaliser une liste exhaustive et une description complète des risques. Pour faciliter l’évaluation des risques et la sélection de traitements adaptés, il est nécessaire, lors de la phase d’identification des risques – qui doit se faire en équipe, de préférence pluridisciplinaire, de formuler :
- l’intitulé du risque avec l’événement ou la situation à laquelle l’entreprise est confrontée ;
- les causes ;
- les conséquences et les différents impacts du risque.
L’inventaire des risques doit être consigné dans un registre, avec les informations et analyses propres à chaque risque, qui doit être enrichi par l’évaluation des risques et mis à jour régulièrement.