Baromètre : 9 entreprises sur 10 font face à un niveau de risques inédit

10 février 20254 min

Dans un contexte de tensions géopolitiques et économiques, la 8e édition du baromètre QBE met en lumière une réalité préoccupante : 9 entreprises sur 10 doivent gérer plusieurs risques à la fois. 50% d’entre elles sont sous pression financière due à l’inflation et aux fluctuations des taux d’intérêt, et le contexte actuel a incité 54% des dirigeants à renforcer leurs dispositifs de cybersécurité. Néanmoins, une résilience remarquable se dessine, car la majorité des entreprises continuent de se considérer confiantes et compétitives, prêtes à affronter les risques tout en maintenant leur position sur le marché.

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Les entreprises sous pression face aux risques humains et financiers

Les entreprises sous pression face aux risques humains et financiers

En 2024, 89% des entreprises doivent gérer au moins deux types de risques[1], un chiffre record depuis le lancement du baromètre QBE en 2017. Parmi ces préoccupations, les risques humains occupent une place prépondérante, inquiétant 77% des entreprises. Cette forte préoccupation s’explique en grande partie par la perception toujours importante des arrêts maladie et des accidents du travail pour 65% des dirigeants. De manière surprenante, la perception des risques liés à ces problèmes de santé n’a pas diminué depuis la pandémie. En parallèle, les risques psychosociaux augmentent légèrement, avec une hausse de 2 points par rapport à 2023. Le phénomène est accentué par un niveau toujours élevé des taux de démission des collaborateurs-clés, qui s’établit à 47% cette année.

Par ailleurs, les entreprises doivent également faire face aux risques de marché, qui préoccupent 67% des dirigeants, et aux risques matériels, source d’inquiétude pour 57% d’entre eux.

Enfin, la moitié des entreprises se disent confrontées à des risques financiers. En première cause, l’inflation, qui touche 45% des entreprises (+8 points par rapport à 2023), suivie de la variation des taux d’intérêt à 26% (+9 points), et des difficultés de financement à 20% (+7 points). Les entreprises déclarant des risques financiers sont plus exposées aux autres types de risques, à l’exception des risques réglementaires, qui ne semblent pas les affecter davantage que les autres entreprises.

[1] Étude QBE x OpinionWay réalisée par téléphone du 23 septembre au 16 octobre 2024 auprès d’un échantillon de 300 dirigeants, DAF, responsables en gestion de risques, d’entreprises privées de 50 à 4999 salariés.

100% des grandes ETI sont persuadées de pouvoir gérer une cyberattaque

Les dirigeants considèrent les cyberattaques comme le principal risque immatériel pour leur entreprise, à hauteur de 30%, suivies par les atteintes à la réputation et les risques sanitaires. Malgré cela, 88% d’entre eux se déclarent globalement confiants dans leur capacité à gérer ces menaces, un chiffre qui monte même à 100% pour les grandes ETI. Pourtant, 54% des entreprises ont renforcé leur dispositif de cybersécurité, notamment influencées par le contexte géopolitique instable. Elles sont désormais 98% à avoir mis en place au moins une mesure, en investissant principalement dans des programmes de sensibilisation des collaborateurs (78%) et dans la sécurisation des données critiques hors réseau (63%). 10% des dirigeants affirment même avoir mis en place toutes les mesures énoncées.

L’intelligence artificielle se révèle également source d’inquiétude pour les entreprises l’ayant intégré dans leurs processus : presque 1 dirigeant sur 2 (49%) craint les risques de sécurité, et 30% redoutent une atteinte à la confidentialité des données clients. Pour contrer cela, et garantir la sécurité, ils sont 24% à avoir mis en place des mesures restrictives.

« Les entreprises doivent rester vigilantes et ne pas surestimer leur capacité à gérer une cyberattaque. L’idéal est de travailler main dans la main avec les courtiers et assureurs pour trouver la meilleure couverture pour une gestion des risques optimale. Le volet préventif et résilience est indispensable pour éviter, ou se remettre rapidement, d’une cyberattaque, » déclare Amanda Maréchal, Directrice Lignes Financières de QBE France.

Optimisme des entreprises malgré les freins persistants à une meilleure gestion des risques

Malgré tout, les entreprises continuent d’évaluer favorablement leur compétitivité : elles sont 96% à s’estimer compétitives, se reposant principalement sur des stratégies commerciales ciblées pour 63% des dirigeants, et un positionnement prix adéquat pour 50% d’entre eux. Cependant, elles sont moins nombreuses à se déclarer « très compétitives » (16% vs 23% l’an passé).

Les entreprises ont ainsi renforcé leur appui sur leur stratégie commerciale pour s’adapter aux incertitudes actuelles. En parallèle, elles ont également fait des progrès significatifs dans la gestion des risques : cette dernière gagne 9 points par rapport à 2023, et 4 entreprises sur 10 (42%) estiment avoir amélioré leur maîtrise des risques par rapport à l’année dernière.

Enfin, confiants à 95% en la capacité de leur assureur à répondre à leurs besoins, les dirigeants restent optimistes malgré les défis rencontrés : 83% sont confiants concernant les perspectives des 6 prochains mois.

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QBE France – Bureau de QBE Insurance Group

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