Arrêt prématuré des réseaux 2G et 3G : un risque sécuritaire majeur pour des millions d’usagers

4 novembre 20243 min

Alors que les opérateurs télécoms ont annoncé la fermeture des réseaux 2G et 3G dès la fin 2025, le GPMSE, Groupement Professionnel des Métiers de la Sécurité Electronique, alerte sur les risques sécuritaires de cet arrêt imposé, précipité et décidé sans concertation.

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Selon le GMPSE, à partir d’une étude réalisée par le cabinet Price Waterhouse Cooper auprès de ses adhérents, 700 000 appareils sur les 2 millions d’alarmes installées en France pourraient cesser de fonctionner avec la fermeture de la 2G et de la 3G à partir de fin 2025.

L’arrêt prématuré de ces réseaux est d’autant plus préoccupant dans un contexte où la France connaît une recrudescence des cambriolages, touchant tant les particuliers que les entreprises et les établissements publics. Le risque accru d’intrusion pourrait ainsi mettre encore davantage sous tensions les services publics, déjà fortement mobilisés.

Les 2G et 3G, des technologies loin d’être obsolètes !

Malgré l’essor de la 4G et de la 5G, la 2G et la 3G restent essentielles. Ces technologies, connues pour leur fiabilité et leur accessibilité partout sur le territoire, équipent plus de 2 millions d’appareils indispensables dans la sécurité quotidienne de millions de Français.

Le bon fonctionnement de ces équipements installés chez les particuliers et les professionnels, ainsi que dans les établissements publics (écoles, hôpitaux, etc.), est mis en danger par la décision unilatérale des opérateurs télécoms d’arrêter, sans aucune planification concertée, les réseaux 2G et 3G dès la fin 2025.

Malgré plusieurs demandes de dialogue avec les opérateurs télécoms et les alertes réitérées de notre fédération aux côtés d’autres fédérations professionnelles utilisant ces mêmes technologies et représentant elles-mêmes plusieurs millions d’objets connectés vitaux, les opérateurs télécoms n’ont pas tenu compte des impacts sécuritaires.

Seule une intervention du Gouvernement pourrait leur faire entendre raison et leur imposer un prolongement des délais de fermeture de ces réseaux. Chez la plupart de nos voisins européens, la 2G fermera à horizon 2030 pour permettre aux entreprises d’assurer une transition technologique sereine et sans risque pour la sécurité de la population.

L’arrêt de ces réseaux implique également un immense gâchis écologique avec la mise au rebut de centaines de milliers d’équipements

En effet, la décision des opérateurs télécoms de fermer les réseaux 2G et 3G aussi précipitamment va obliger les entreprises des métiers de la sécurité électronique à mettre au rebut des centaines de milliers d’équipements qui sont encore fonctionnels aujourd’hui.

Cette obsolescence prématurée imposée par les opérateurs va non seulement générer une masse importante de déchets électroniques, mais également accentuer la pression sur les ressources naturelles nécessaires à la production de nouveaux appareils. Ce cycle de remplacement forcé allant à l’encontre des efforts de réduction de l’empreinte environnementale.

Aujourd’hui, faute d’avoir obtenu des opérateurs télécoms (Orange, Bouygues Telecom et SFR) un délai raisonnable pour assurer une transition technologique sereine, respectueuse de l’environnement, et face à aux enjeux sécuritaires à venir, le GPMSE saisit Agnès Pannier-Runacher, ministre de l’Environnement et Marc Ferracci, ministre délégué en charge de l’industrie, afin que ces derniers interviennent et imposent aux opérateurs le prolongement de la 2G jusqu’en 2028 et la 3G jusqu’en 2030.

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Groupement des métiers de la sécurité électronique

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