37% des entreprises pensent que l’intelligence artificielle peut avoir un impact positif sur leur productivité
À l’occasion de son 8e baromètre de la gestion des risques des PME et ETI françaises, QBE a interrogé les entreprises sur leurs préoccupations actuelles. L’étude révèle notamment un paradoxe autour de l’intelligence artificielle, considérée à la fois comme un levier de productivité (par 37% des entreprises interrogées) mais aussi un risque (pour 83% d’entre elles).
Étude OpinionWay pour QBE réalisée par téléphone entre le 23 septembre et le 16 octobre 2024 auprès d’un échantillon de 300 dirigeants, DAF (directeurs administratif et financier), responsables en gestion de risques, d’entreprises privées de 50 à 4 999 salariés. L’échantillon a été constitué selon la méthode des quotas et pondéré au regard des critères de taille d’entreprise, secteur d’activité et de région d’implantation.
83 % des dirigeants identifient des risques liés à l’utilisation de l’intelligence artificielle
Même si l’intelligence artificielle (IA) est globalement perçue comme une opportunité et un levier de croissance par les entreprises, pour la majorité l’ayant intégré (83%), son utilisation n’est pas sans risques.
La moitié d’entre elles pointe les risques de cybersécurité en priorité (49%). À juste titre, car nombreux sont les dangers pouvant mettre en péril la trésorerie, l’image et la pérennité d’une société : logiciels malveillants, piratages, vol de données… Près de 3 dirigeants sur 10 évoquent également comme risques principaux l’atteinte à la confidentialité des données clients (28%) ainsi que le plagiat ou l’atteinte à la propriété intellectuelle (28%).
D’ailleurs, à la lumière de ces éléments, les entreprises sont majoritaires à ne pas avoir intégré l’IA dans leurs processus (81%).
Comment se matérialise l’intégration de l’intelligence artificielle en entreprise ?
Seulement 1 entreprise sur 5 a d’ores et déjà intégré l’intelligence artificielle dans ses processus (19%). Parmi elles, 50% ont mis en œuvre des outils ou des logiciels basés sur l’intelligence artificielle, 47 % ont automatisé des tâches ou modifié des processus opérationnels, et 42% ont formé leurs collaborateurs sur l’utilisation de l’IA.
Elles sont 12 % à avoir réduit certains postes, un phénomène plus marqué dans le secteur de la construction (34 %) où l’IA peut automatiser de nombreux processus impliqués dans les projets (planification, allocation des ressources, le contrôle qualité, maintenance prédictive des machines lourdes etc.), renforçant l’efficacité et la sécurité des travaux.
L’instabilité politique française en tête des préoccupations des dirigeants
Même si la guerre en Ukraine continue d’affecter la gestion des risques d’un bon nombre d’entreprises françaises (54%), notamment dans le secteur de l’industrie et de la construction (66%), c’est bien le contexte politique français qui les touche le plus (72%).
En effet, 85% des dirigeants ont des craintes pour leur entreprise suite au récent changement de gouvernement. Ils citent en tête à 68% l’appréhension d’une dégradation des conditions économiques générales de leur société, comme la croissance, la consommation ou encore les investissements. Viennent ensuite l’instabilité réglementaire ou fiscale (58%) et l’impact négatif sur les aides ou subventions publiques (40%). La peur d’une baisse des aides de l’État inquiète d’ailleurs plutôt les grandes entreprises (57%).
QBE
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