Inondations : définitions et repères

5 septembre 20243 min

En France, le risque inondation est le premier risque naturel par l’importance des dommages qu’il provoque, le nombre de communes concernées, l’étendue des zones inondables et les populations résidant dans ces zones.

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Une inondation correspond à la submersion temporaire de zones habituellement hors d’eau. Elle peut avoir différentes origines et différentes intensités.

Le débordement d’un cours d’eau

Une crue (ou montée du niveau de l’eau) peut amener le cours d’eau à sortir de son lit et à inonder les terres alentour. On distingue les crues lentes, qui surviennent principalement en plaine et mettent plusieurs jours à s’évacuer, et les crues soudaines ou torrentielles, principalement dans les zones à relief et qui ne durent en général que quelques heures. C’est le cas d’inondation le plus fréquent. 17,1 millions d’habitants permanents sont exposés aux inondations par débordement de cours d’eau, dont 16,8 millions en métropole.

Le ruissellement

Lors de précipitations très intenses, l’eau ne s’infiltre pas dans le sol. Les réseaux d’évacuation d’eaux pluviales peuvent rapidement être saturés. Les eaux de pluie empruntent alors les rues, avec des courants parfois dangereux, jusqu’à rejoindre une rivière ou un autre réseau d’évacuation.

La remontée de nappe

En cas de précipitations de longue durée, le niveau de la nappe phréatique remonte, entraînant une inondation des zones alentour.

La submersion marine

Des conditions météorologiques et océaniques défavorables (souvent accompagnées d’une forte houle) peuvent entraîner une hausse du niveau marin et inonder temporairement les zones côtières. 1,4 million d’habitants sont exposés au risque de submersion marine.

Quelques chiffres

> 9 millions

C’est le nombre d’emplois exposés aux débordements de cours d’eau.

> 850 000

C’est le nombre d’emplois exposés aux submersions marines.

> 1/2

Sur les 240 000 reconnaissances de l’état de catastrophe naturelle arrêtées sur la période 1982-2023, près de 56 % incombent aux inondations.
Sources : ministère de la Transition écologique, portail Géorisques, Mission risques naturels (MRN).

> 1/3

31 % des bâtiments d’activités sont implantés en zones inondables selon la cartographie des « enveloppes approchées des inondations potentielles » (EAIP) qui définit au niveau national les zones potentiellement soumises à une inondation en cas de crues exceptionnelles ou de submersions marines à l’occasion de tempêtes extrêmes.

  • À l’échelle nationale, l’État surveille près de 23 000 km de cours d’eau via le réseau Vigicrues. Ce service permet de prévenir les autorités et le public en cas de risque élevé. Cette information est aussi relayée par Météo-France. Des outils permettent d’anticiper les crues rapides tels que l’Apic (avertissement pluies intenses à l’échelle des communes) et Vigicrues Flash.
  • Des documents de différentes natures cartographient les aléas et les risques afférents aux phénomènes d’inondation, par exemple les atlas de zones inondables (AZI) ou la cartographie des territoires à risque important d’inondation (TRI).
  • Les communes disposent également des principales informations relatives à la gestion des risques majeurs locaux, via les plans de prévention des risques (PPR), les documents d’information communaux sur les risques majeurs (Dicrim), les plans communaux de sauvegarde (PCS), les programmes d’actions de prévention des inondations (Papi)…

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Article extrait du n° 603 de Face au Risque : « Le risque inondation » (septembre-octobre 2024).

Gaëlle Carcaly – Journaliste

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