SNEF maintenance : assurer les interventions pendant les Jeux

Avec deux agences en Île-de-France et de nombreux clients dans les zones rouges et bleues, les équipes vont être impactées par les restrictions de circulation et le contrôle des accès. Idem à Marseille où se trouve un centre de maintenance. Chaque chargé d’affaires a identifié ses contrats sur ces zones et pour chaque contrat, les particularités, les qualifications spécifiques des techniciens et le type de matériel nécessaire.

« En Île-de-France, nous savons que nos techniciens pourront passer avec des QR Codes. Mais qui va les délivrer, sous quels délais, y aura-t-il des restrictions ? Nous attendons encore les instructions de la mairie de Paris et de la Préfecture de Police. Si c’est bien organisé derrière, ça ne devrait pas poser de problème », explique Cathy Salvignol.

À Marseille, Snef Maintenance est en contact direct avec la personne qui gère l’organisation des Jeux. « Nous intervenons sur certaines installations qu’ils sont en train de construire pour les JO, la communication est facilitée. Nous connaissons déjà le trajet que nos véhicules pourront emprunter près de la Marina olympique. Nous avons donné les noms des conducteurs, des éventuels passagers, les papiers d’identité et les immatriculations des véhicules concernés. Nous savons que nos véhicules seront réceptionnés dans une zone pour être entièrement fouillés à chaque passage, puis qu’ils emprunteront une zone sécurisée, un peu comme un couloir avec des barrières de part et d’autre. »

En attendant d’avoir tous les éléments en main, Cathy Salvignol et son équipe travaillent sur plusieurs idées. En effet, les techniciens ont souvent besoin de matériels encombrants, comme un escabeau, une échelle, une plateforme individuelle roulante légère (PIRL), mais il est possible que les véhicules ne puissent pas entrer dans certaines zones ou soient bloqués dans des embouteillages. « Nous sommes en train de nous organiser pour stocker du matériel et des équipements chez nos clients et sites sensibles, pour permettre à nos salariés de se déplacer en transports en commun ou grâce à des solutions de mobilité douce – vélo avec remorque par exemple – auxquelles nous réfléchissons actuellement, raconte Cathy Salvignol. Cela veut dire qu’ils transporteront leurs EPI et le matériel courant qu’ils ont tout le temps avec eux. » Elle cherche ainsi des sacs à dos adaptés, avec possibilité de les passer sur roulettes, pour allier confort et praticité. Plusieurs références seront proposées aux salariés qui pourront les tester avant de faire leur choix.

Snef Maintenance travaille également sur la protection de ses salariés contre l’agression. « Nous avons des contrats avec des lieux, institutions ou boutiques qui peuvent être sensibles. Que ce soit en cas d’émeutes ou de risque attentat, il faut que nous puissions protéger nos salariés », souligne la directeur Santé Sécurité Environnement. L’entreprise travaille avec la start-up TRAXxs depuis deux ans et demi pour protéger ses salariés en position de travailleurs isolés grâce à un système de semelles connectées qui se placent dans les chaussures de sécurité. « Nous allons équiper les salariés dans les zones impactées par les JO avec ce dispositif. S’ils se sentent en danger, ils auront la possibilité de taper leur pied l’un contre l’autre trois fois de suite, et nous recevrons une alerte. Nous pourrons également leur envoyer une information via vibration, par exemple pour leur demander de sortir d’une zone à risque. On a également la possibilité de les géolocaliser uniquement en cas d’alerte ou de nécessité avec une application. »

Pour réduire l’impact des JOP sur son organisation, l’entreprise essaie par ailleurs de limiter ses interventions sur les zones concernées pendant cette période. « Avec nos clients, nous essayons de planifier tous nos préventifs avant les JO, quand c’est possible. Si on est passé juste avant, on aura peut-être aussi moins d’interventions en correctif », souligne Cathy Salvignol. Elle conseille d’ailleurs aux entreprises de se rapprocher de leur mainteneur pour avancer les interventions qui peuvent l’être, mais de ne pas les repousser, au risque de trop solliciter les installations ou de dépasser les limites de vérification.

« Nous avons envoyé un courrier aux clients concernés pour leur rappeler qu’il allait y avoir un impact des JO, notamment avec des délais d’intervention certainement allongés. Nous leur demandons également leur plan de continuité d’activité (PCA) mis à jour avec les contraintes des JO pour s’organiser au mieux. »