L’absentéisme en baisse dans les grandes entreprises

C’est le pourcentage de salariés qui se sont vu prescrire au moins un arrêt maladie en 2023. L’absentéisme maladie retrouve ainsi son niveau de 2021. “2023 marquerait ainsi le véritable début de la période post-Covid”, pointe le baromètre. Alors qu’en 2020, les confinements avaient entraîné une forte baisse de l’absentéisme, celui-ci avait fortement augmenté en 2022 avec le relâchement des gestes barrières.

Les jeunes (18-34 ans), les femmes et les managers restent les catégories les plus concernées.

Les secteurs de la santé (52%) et de l’industrie (45%) sont les plus touchés.

Avec moins 16 points entre 2021 et 2023, les entreprises de plus de 1000 salariés affichent la plus forte baisse d’arrêts maladie. À l’inverse, les entreprises de moins de 10 salariés enregistrent la plus forte progression avec plus de 10 points en trois ans. Dans les entreprises de 10 à 49 salariés, le taux d’absentéisme avoisine les 50%.

“Longtemps épargnées par le phénomène d’absentéisme, notamment grâce à un engagement plus important de leurs salariés, les petites entreprises connaissent désormais des taux comparables voire supérieurs à ceux des plus grandes”, souligne le baromètre.

Les explications mises en avant sont :

• un moindre recours au télétravail comme alternative dans les petites entreprises,
• l’augmentation du respect des arrêts maladie prescrits,
• une érosion de l’engagement,
• et les situations de fragilités vécues par les salariés.

C’est le pourcentage d’arrêts maladie liés aux maladies ordinaires (grippe, rhume, angine, gastro-entérite…). Une part qui a augmenté (28% en 2022), notamment avec la baisse des arrêts liés au Covid (7% en 2023 contre 17% en 2022).

Les troubles psychologiques et l’épuisement professionnel représentent, comme en 2022, 15% des arrêts maladie. Ils représentent près d’un arrêt long sur quatre (+ de 30 jours).

Plus de deux entreprises sur 5 de plus de 250 salariés ont mis en place des actions de prévention, notamment contre les troubles musculo-squelettiques (TMS) et les risques psychosociaux (RPS).

Seulement 13% des entreprises de moins de 10 salariés ont adopté de telles mesures.

D’après le baromètre, 37% des dirigeants estiment que l’absentéisme va s’accroître, principalement à cause de la diminution de l’engagement des salariés et des désaccords avec les orientations de l’entreprise.

“On ne peut agir sur tous les types d’absence, explique Marie-Anne Cousin Renié, directrice du programme Prévenir et gérer l’absentéisme chez Malakoff Humanis. Difficile par exemple de réduire les absences dues aux maladies ordinaires (…). Pour la prévention des arrêts longs, il existe une multitude de leviers : amélioration des conditions de travail, ergonomie des postes, aménagement des horaires, formation pour éviter les accidents… Se former à la prévention des risques psychosociaux et à leurs signes avant-coureurs est également important.”