Deux accidents du travail mortels à la SNCF

19 mars 20243 min

La SNCF a été marquée par deux accidents du travail mortels en l’espace de quelques jours durant ce mois de mars 2024.

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Accidents du travail mortels à la SNCF : des circonstances différentes

Le mercredi 6 mars 2024, en début de soirée, un agent de maintenance de 40 ans est victime d’un accident du travail au technicentre SNCF de Bischheim (Bas-Rhin). Selon les informations de France Bleu Alsace, près de 900 personnes travaillent sur ce site pour l’entretien et la maintenance des TGV.

Dans une lettre adressée à la direction de la SNCF, qu’elle a publié sur son compte Facebook, la Fédération des syndicats de travailleurs du rail (Sud-Rail) apporte des précisions sur cet accident. Elle annonce ainsi que cet agent est décédé “à la suite d’une chute”. Son décès a été acté vers 20h45 à l’hôpital de Strasbourg (Bas-Rhin), où il avait été transporté.

À lire également

La prévention des chutes sur les chantiers du Grand Paris Express (article extrait de notre dossier “Éviter les chutes”).

Quelques jours tard, dans la soirée du lundi 11 mars, un agent de maintenance de 33 ans est décédé à la gare de Dijon (Côte-d’Or). France 3 Bourgogne-Franche-Comté confie que ce dernier a été percuté par un train de marchandises au niveau du quai J de la gare.

Sud-Rail ajoute que la victime “assurait des mesures de géométrie de voie” à pied avec un autre agent au moment du choc. Le deuxième agent a pour sa part été touché et blessé au flanc gauche.

Outre le fait que ces accidents aient entraîné la mort de deux agents de maintenance de la SNCF, le seul point commun entre ces événements pourrait être le timing de leur survenue : en fin de journée.

Pour le reste, qu’il s’agisse du lieu des accidents ou de leurs circonstances, les deux événements diffèrent.

Enquêtes ouvertes et rappel des consignes de sécurité en interne

Pour chacun de ces accidents du travail mortels, deux enquêtes ont été ouvertes. Pour l’accident du 6 mars, une enquête interne à la SNCF et une enquête de police ont été ouvertes.

Concernant celui du 11 mars, une enquête interne et une enquête judiciaire pour “homicide et blessures involontaires dans le cadre du travail” sont en cours. Selon un premier témoignage recueilli par France 3 – hors cadre des enquêtes officielles – le train qui a percuté les agents de maintenance à Dijon roulait à “une vitesse qui est tout à fait dans les normes”.

En attendant les résultats de ces enquêtes, la SNCF a fait passer un rappel des consignes de sécurité en interne comme l’illustre un post sur le réseau social LinkedIN (voir ci-dessous).

Une alerte avait été lancée en août 2023

Du côté de Sud-Rail, le syndicat rappelle dans un communiqué avoir “tiré le signal d’alarme auprès du PDG de la SNCF dans un courrier daté du 4 août 2023” au sujet des “conditions de travail des agents de SNCF Réseau (qui) se dégradaient dangereusement à cause du manque de personnel et des délais de production imposés (…), fragilisant la préparation en amont des travaux sur les voies ferrées en toute sécurité “.

L’organisation précise notamment qu’à cette occasion, elle avait revendiqué “l’arrêt des travaux la nuit”.

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Eitel Mabouong – Journaliste

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