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Les 3 types de chutes
Depuis mars 2022, une nouvelle méthode de classification distingue mieux qu’auparavant les chutes de plain-pied, les chutes d’escalier et les chutes de hauteur. Le point en chiffres.
Les chutes de hauteur
La chute de hauteur se distingue de la chute de plain-pied par l’existence d’une dénivellation. La réglementation ne fixe pas de hauteur à partir de laquelle on considère qu’il y a un risque de chute de hauteur, c’est donc à l’employeur de rechercher l’existence de ce risque en procédant à l’évaluation des risques.
Les chutes de hauteur peuvent survenir lors du travail sur une échelle, un escabeau ou un marchepied, une nacelle, un échafaudage, en toiture, des passerelles ou à proximité d’une tranchée, d’une fosse…
Les causes
Parmi les principales causes des chutes de hauteur, on relève :
- l’absence de protections collectives (absence d’échafaudage, plateformes sans garde-corps, etc.) ;
- l’absence de protections individuelles (tels que le non-port du harnais et des dispositifs antichute associés) ;
- un dispositif de protection défectueux ou mal utilisé (point d’ancrage non conforme par exemple). Dans 1 cas sur 5, les chutes de hauteur impliquent l’utilisation d’une échelle ou d’un escabeau d’après l’Assurance maladie.
À noter que la prévention du risque de chute de hauteur est un engagement clé du Plan pour la prévention des accidents du travail graves et mortels présenté par la ministre du Travail en mars 2022.
Les secteurs les plus touchés
Coût
Le coût moyen d’un arrêt lié à une chute de hauteur est de 4 400 €.
Les chutes de plain-pied
Les chutes de plain-pied sont définies comme les glissades, trébuchements, faux pas et autres pertes d’équilibre sur une surface plane ou une surface ne présentant aucune rupture de niveau ou des ruptures de niveaux réduites comme un trottoir, de petites marches ou encore un plan incliné.
Une chute de plain-pied est caractérisée même si la personne a réussi à rétablir son équilibre.
Les causes
Les chutes de plain-pied surviennent lors des déplacements des salariés et résultent de la combinaison de plusieurs facteurs qui peuvent être :
- environnementaux : éclairage de la zone de circulation, présence d’objets ou de produits déversés sur le sol, nature et état du sol ;
- biomécaniques : comme des antécédents liés à l’équilibre, la pression exercée sur le sol… ;
- comportementaux : vitesse de marche, perception du risque, utilisation du téléphone portable en marchant, type de chaussures… ;
- organisationnels : cadence, rythmes imposés.
Dans la moitié des cas, les chutes de plain-pied sont occasionnées par les défauts du sol (trous, bordure de trottoir, marches, verglas, huile répandue…) et dans près de 15 % des cas par l’encombrement de la voie.
Les secteurs les plus touchés
Coût
Le coût moyen d’un arrêt lié à une chute de plain-pied est de 3 500 €.
Les chutes d’escalier
Elles concernent principalement l’aide à domicile, les activités de nettoyage et les restaurants. 1 chute d’escalier sur 5 survient dans l’un de ces secteurs.
Coût
Le coût moyen d’un arrêt lié à une chute d’escalier est de 3 600 €.
Article extrait du n° 594 de Face au Risque : « Éviter les chutes » (juillet-août 2023).
Gaëlle Carcaly – Journaliste
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