Un groupe de hackers fait fuiter les données de 1 121 magistrats

11 juillet 20232 min

1 121 magistrats et avocats français ont vu leurs données personnelles dévoilées lors d’une fuite orchestrée par un groupe de hackers. Cette fuite n’est pas liée à une cyberattaque ayant touché le ministère de la Justice.

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Le groupe de hackers Kromsec – ou Krom Security – a orchestré la fuite de données personnelles de 1 121 magistrats et avocats français le lundi 3 juillet 2023.

C’est par le biais d’un compte sur le réseau social Telegram que les données ont été dévoilées, comme le précise Numerama.

L’affaire Nahel en guise de motif

La veille de la publication de cette liste, le groupe Kromsec avait communiqué publiquement en assurant sur Twitter que “la suite des événements en France déterminera si nous publions ou non les données”.

Dans la suite de ce message, relayé par France Bleu, le groupe exprimait également la nécessité de voir “le gouvernement français éradiquer le racisme de ses forces de police sinon le collectif Anonymous (groupe de hackers) viendra en aide aux manifestants”.

Quelles données des 1 121 magistrats et avocats concernées par cette fuite ?

Comme le confirme les informations de Numerama, le document mis en ligne par les hackers contient les données personnelles de magistrats et avocats exerçant en France.

“On y trouve des noms associés avec des mails professionnels, numéro, adresse et des IBAN” précise cette source.

France Bleu, relayant les informations de l’AFP, ajoute que les données “de l’actuelle ministre de l’Égalité entre les femmes et les hommes, Isabelle Rome” ont notamment fuité.

S’agissant de la manière dont les cyberattaquants ont récupéré les données, Numerama explique que “les pirates de Kromsec prétendent (les) avoir récupéré à partir d’une faille dans Drupal, un logiciel permettant de réaliser et de gérer des sites web. Néanmoins, la méthode pour dérober ces données n’a pas été précisée”.

Plainte et précisions du ministère de la Justice

Dans la foulée de cette publication, le ministère de la Justice a fait savoir qu’une plainte avait été déposée auprès du parquet de Paris pour “atteinte à un système de traitement automatisé de données” relaie France Bleu.

Le ministère a confirmé que la fuite concernait “des données personnelles d’employés” écrit Numerama. Il a également assuré que “ce document n’appartient pas au ministère de la Justice”.

Parmi les autres précisions d’importance, le ministère a expliqué que “le piratage n’a pas visé les serveurs du ministère de la Justice”. Tout en ajoutant que la fuite concernait des “données anciennes”.

Une explication qui se tient conclut Numerama, qui s’appuie sur le fait que plusieurs personnes dont les noms ont été dévoilés sur le document ont déjà pris leur retraite.

Eitel Mabouong – Journaliste

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