Le bilan sécurité de l’Armada 2023 en cinq chiffres
Du 8 au 18 juin 2023, 44 navires et 2000 marins de 11 nationalités différentes ont été accueillis à Rouen pour la 8e édition de l’Armada. Pendant 10 jours, les services de secours et les forces de l’ordre ont été mobilisés pour garantir la sécurité. L’heure est au bilan.
Environ 6 millions de visiteurs ont arpenté les quais de Rouen (Seine-Maritime) et les rives de la Seine pour ce grand rassemblement de voiliers classé “grand événement” par décret ministériel. Le préfet de Seine-Maritime a dressé, le 19 juin 2023, un premier bilan sécurité de l’Armada 2023.
Forces mobilisées pour l’Armada
500
C’est le nombre de policiers, gendarmes et militaires mobilisés chaque jour du 8 au 17 juin 2023 sous l’autorité du préfet et en lien avec l’organisateur de l’Armada.
Les forces de l’ordre ont été engagées sur le site et ses abords pour assurer :
- la gestion des flux de circulation routière, en coordination étroite avec la police municipale ;
- la sécurisation des transports en commun ;
- la prévention de la commission d’un attentat ;
- la protection des personnes et des biens ;
- le dispositif judiciaire renforcé, sous l’autorité du procureur de la République de Rouen.
Gestion des flux
4
C’est le nombre d’entrées piétons dont disposait le site, entièrement clôturé. Nouveauté de cette édition, la présence de portiques de sécurité pour permettre de faire passer 900 à 1000 personnes par heure d’après Paris Normandie et ainsi fluidifier les flux. Un visiteur faisant sonner le portique était ensuite contrôlé par un agent de sécurité.
“Globalement, la technologie utilisée a prouvé son efficacité. Il a pu arriver, pendant ces 10 jours, et c’est humain, qu’à un certain nombre de moments, il faille rappeler les consignes, lorsque nos dispositifs de contrôles nous ont signalé une baisse de vigilance aux points d’entrées. Mais cela a été vite rétabli”, a confié Jean-Benoît Albertini, préfet de la Seine-Maritime, au micro de France Bleu Normandie.
Plaintes et interpellations
42
C’est le nombre de plaintes enregistrées pendant les dix jours de l’Armada pour des faits commis sur le site ou à ses abords, principalement pour des vols.
28 interpellations ont été recensées sur le site ou en lien avec les manifestations de l’Armada. Ont notamment été interpellés les auteurs des infractions suivantes : 7 survols non autorisés par drone, 6 vols ou tentatives, 5 violences volontaires, 3 ports d’arme prohibé, 2 outrages sur personnes dépositaires de l’autorité public, 1 agression sexuelle, 1 de violences sur agent de sécurité, 1 fiche de recherche.
D’après la Direction départementale de la sécurité publique, il n’a pas été constaté de hausse significative de la délinquance pendant l’Armada comparativement aux semaines précédant l’événement.
Secours à personne
1274
C’est le nombre de prises en charge effectuées au sein de la manifestation. Elles concernent principalement des malaises (41%) et des atteintes cutanées (32%).
Le dispositif de secours à personnes a mobilisé chaque jour 250 sapeurs-pompiers du Sdis76, un total de 20 médecins, infirmiers et ambulanciers du Samu de Rouen (complétés de 9 médecins, infirmiers et ambulanciers du Samu du Havre pour la grande parade du 18 juin). Et au quotidien, 200 bénévoles des associations agréées de sécurité civile, soit au total sur les 10 jours, 200 bénévoles de la Protection civile Normandie Seine, 130 de la Croix rouge et, sur l’eau, 70 bénévoles de la Société nationale des sauveteurs en mer (SNSM).
La présence de médecins au sein des postes de secours médicalisés (un sur chaque rive) a permis de limiter à seulement 103 les évacuations vers des centres hospitaliers, soit 8 % des prises en charge. 5 personnes sont par ailleurs tombées dans l’eau et ont pu être secourues.
Dispositif Orsec
820
Pour le départ des bateaux le 18 juin, la Grande parade a mobilisé 820 gendarmes entre Rouen et l’estuaire de la Seine, sur une distance d’environ 120 kilomètres.
Le dispositif Orsec dédié a été piloté par le préfet depuis le PC interservices implanté à Rouen sur le site de l’Armada, en lien étroit avec les centres opérationnels départementaux (COD) des préfectures de l’Eure et du Calvados, ainsi que le PC opérationnel implanté par la région de gendarmerie de Normandie au pont de Brotonne.
Ont également participé, sur l’eau et sur les berges de la Seine, les Sdis et Samu des trois départements, la SNSM, la Protection civile, la Croix rouge et la région de gendarmerie, renforcée par des groupements limitrophes, la gendarmerie maritime, le commandement de la gendarmerie des voies navigables, le Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale et des moyens spéciaux nationaux.
Gaëlle Carcaly – Journaliste
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