Drame de la rue Erlanger : 25 ans de prison pour l’incendiaire
La femme de 44 ans qui a mis le feu à son immeuble de la rue Erlanger dans le XVIe arrondissement de Paris le 4 février 2019 est condamnée à 25 ans de prison.
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La cour d’assises de Paris a prononcé son verdict le 23 février 2023. La femme de 44 ans, qui a provoqué le terrible incendie de l’immeuble d’habitation du 17bis rue Erlanger à Paris dans la nuit du 4 au 5 février 2019, écope de 25 ans de prison.
Sa peine est assortie d’une sûreté des deux tiers et d’un suivi socio-judiciaire pendant quinze ans avec une injonction de soins car elle souffre d’addictions et de troubles psychiatriques, mentionne Le Monde.
Le quotidien du soir rapporte que le président de la cour a estimé que les faits était extrêmement graves, les actes de l’accusée n’étaient « pas déconnectés de la réalité », le départ de feu était « volontaire » et motivé par « la colère et le ressentiment ».
Ce sinistre avait fait dix morts et de nombreux blessés.
Un accès à l’immeuble particulièrement compliqué
Cet incendie avait mobilisé près de 250 sapeurs-pompiers de la BSPP. Leur tâche avait été compliquée par le difficile accès à l’immeuble. Celui-ci ne donnait pas directement sur la rue et il fallait traverser une petite cour pour y accéder.
Dans ces conditions, impossible de déployer les échelles automotrices et les échelles automatiques. Les véhicules ne pouvaient pas non plus s’approcher. Les soldats du feu avaient dû utiliser des échelles à main et des cordes pour sauver les habitants coincés dans leurs appartements.
Certains résidents s’étaient même « réfugiés sur les toits du bâtiment enflammé au niveau des septième et huitième étages, les deux plus élevés de cet immeuble construit dans les années 1970 », écrivions-nous dans Face au Risque.
Les flammes et les fumées avaient envahi très rapidement l’ensemble de l’édifice. Les pompiers avaient réussi à sauver 64 personnes.
Pendant le procès, l’accusée a reconnu avoir mis le feu après un différend avec un voisin. Elle a également déclaré : « Je veux juste dire pardon pour tout, pardon pour tout ».
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Martine Porez – Journaliste
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