Le coût des catastrophes naturelles explose
Le coût des catastrophes naturelles devrait s’élever à 10 milliards d’euros pour 2022, d’après France Assureurs. Un niveau inédit depuis 1999.
Tempêtes, inondations, orages, grêle, sécheresse et feux de forêt : l’année 2022 a été marquée par de nombreux phénomènes météorologiques extrêmes. D’après France Assureurs, le montant de la “facture climatique” pour la France devrait s’élever à 10 milliards d’euros pour 2022. Un niveau record depuis 1999, année marquée par les tempêtes Lothar et Martin.
“2022, sur le front des événements climatiques, c’est véritablement l’annus horribilis“, a confié Florence Lustman, présidente de France Assureurs, au micro d’Europe 1 le 26 janvier 2023, rappelant l’intensification des phénomènes climatiques et une augmentation de leur fréquence.
Intensification des événements climatiques
Dans les années 80, les sinistres climatiques (inondation, sécheresse, tempête, grêle…) représentaient en moyenne 1 milliard d’euros par an. Depuis 2016, c’est en moyenne 3,5 milliards d’euros par an, d’après France Assureurs.
En 2022, les épisodes de grêle – avec des grêlons de la taille d’une balle de tennis – et les tempêtes ont été très nombreux, en particulier sur la période de mai à juillet, pour un coût total de 6,4 milliards d’euros.
Par ailleurs, la sécheresse et en particulier le phénomène de retrait-gonflement des sols argileux, qui fissure les maisons individuelles, devrait coûter environ 2,5 milliards d’euros. En ajoutant à ces deux chiffres les autres événements climatiques (inondations, sinistres sur récoltes et feux de forêt de l’été), on atteint au total environ 10 milliards d’euros, explique France Assureurs.
« 2022, sur le front des événements climatiques, c’est véritablement l’annus horribilis. »
Florence Lustman, présidente de France Assureurs.
Une facture qui va encore augmenter
L’année 2022 semble confirmer une tendance révélée dans l’étude « Impact du changement climatique sur l’assurance à l’horizon 2050 », publiée par France Assureurs en 2021. Réalisée avec des chercheurs en météorologie et des économistes, l’étude concluait que le coût des aléas climatiques pour le secteur de l’assurance dans les 30 années à venir pourrait doubler par rapport aux 30 années précédentes.
Au total, le montant des sinistres dus aux événements naturels pourrait atteindre 143 milliards d’euros en cumulé entre 2020 et 2050, soit une augmentation de 93 %, c’est-à-dire 69 milliards d’euros de plus par rapport à la période 1989-2019.
Quant à la sécheresse en particulier, les assureurs prévoient un triplement du montant des sinistres. Il s’agit de l’aléa climatique qui va le plus progresser en France dans les prochaines années, toujours d’après l’étude de 2021.
Gaëlle Carcaly – Journaliste
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