Troubles musculo-squelettiques : 5 chiffres à retenir
Une étude réalisée par l’Ifop pour Percko, spécialisé dans les solutions pour soulager le dos, s’intéresse aux troubles musculo-squelettiques (TMS) et plus précisément au mal de dos face à la généralisation du télétravail. Zoom sur les principaux résultats.
L’étude Ifop pour Percko a été réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 6 au 8 décembre 2022 auprès d’un échantillon de 1004 personnes, représentatif des salariés français.
Des TMS répandus
86 %
C’est la part des répondants souffrant d’au moins un trouble musculo-squelettique. Le pourcentage s’élève à 90 % concernant les femmes.
Le mal de dos est le trouble le plus répandu chez les salariés français d’après l’étude, avec 69 % des répondants concernés.
Suivent les épaules et la nuque (58 %), le genou (38 %), le poignet (30 %) et le coude (15 %).
Des douleurs attribuées au travail
77 %
des salariés souffrant d’un trouble musculo-squelettique estiment que leurs douleurs sont liées à leur activité professionnelle.
Le pourcentage s’élève à 93 % concernant les salariés télétravaillant à temps complet et à 86 % pour les salariés souffrant d’un mal de dos.
Le mal de dos
33 %
C’est la part des salariés interrogés qui souffrent de mal de dos au moins une fois par semaine. Le résultat est plus élevé pour certaines catégories de travailleurs : les plus de 60 ans, les femmes, les employés et ouvriers ou encore les télétravailleurs à temps plein.
Le mal de dos impacte la vie professionnelle des salariés interrogés puisque près de la moitié ont déjà rencontré des difficultés à faire des tâches professionnelles à cause de leurs douleurs.
« L’étude montre que les troubles comme le mal de dos sont loin d’être en recul ni d’être l’apanage des travailleurs manuels : un nouveau facteur aggravant issu de l’évolution des métiers, le télétravail, semble en effet jouer sur la prévalence de ce genre de souffrance qui affecte pourtant fortement la vie professionnelle et personnelle des salariés…”, souligne Gautier Jardon, chargé d’études senior au pôle « Actualités et politique » de l’Ifop.
Un facteur de dégradation de l’état de santé
59 %
Parmi les salariés interrogés ayant souffert de mal de dos, 59% ont ressenti une dégradation de leur moral et de leur niveau de bien-être psychologique, selon l’étude.
Le mal de dos est également un facteur de dégradation de l’état de santé physique général pour 64% des répondants.
“Les douleurs de dos sont handicapantes puisqu’elles limitent les salariés à tout niveau et à tout moment, tant au travail que dans leur vie personnelle, constate Quentin Perraudeau, co-fondateur de Percko. L’étude montre que ces douleurs physiques causent aussi une souffrance émotionnelle très forte, avec une appréhension constante et une charge mentale qui est d’autant plus dure à porter qu’il existe une peur de la stigmatisation.”
Un trouble sous-estimé
39 %
Près de 4 salariés sur 10 pensent que leur mal de dos est sous-estimé par leur manager, et 60 % des salariés les plus précaires n’osent pas demander des arrêts de travail pour ce motif.
Particulièrement exposés, 60% des télétravailleurs estiment insuffisante la participation de leur entreprise à l’achat de matériel ergonomique. Les salariés sont également partagés concernant la participation de l’entreprise à l’achat de matériel sur leur lieu de travail : 47% la jugent insuffisante.
Prévention des TMS
“Les résultats de cette étude confirment ce que nous constatons quotidiennement sur le terrain dans nos relations avec les entreprises (ex : SNCF) que nous équipons avec des vêtements de prévention et de protection du dos, souligne Alexis Ucko, co-fondateur de Percko. La prévention des TMS est devenue un enjeu qui a un impact économique, en termes de productivité et d’absentéisme, mais aussi et surtout social, avec un fort impact sur le moral et le bien-être des équipes.”
En savoir plus
Retrouvez l’intégralité de cette étude réalisée par l’Ifop pour Percko.
Gaëlle Carcaly – Journaliste
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