Incendie dans un entrepôt de batteries lithium près de Rouen (Seine-Maritime)
Un entrepôt du groupe Bolloré Logistics, contenant des batteries lithium et situé à Grand-Couronne (près de Rouen), a été touché par un incendie vers 16h30 le lundi 16 janvier 2023. Le feu s’est par la suite propagé à un entrepôt mitoyen contenant des pneus et appartenant à l’entreprise DistriCash accessoires. Dans la nuit, c’est l’entrepôt Ziegler, lui aussi accolé, qui a été touché par un incendie.
L’entrepôt Bolloré Logistics de Grand-Couronne, près de Rouen
Le bâtiment Bolloré Logistics est une cellule de 6 000 m². Comme le confiera le groupe auprès de Paris-Normandie, le bâtiment est “aux normes et sprinklé”.
Collés à cette cellule, trois autres entrepôts sont par ailleurs occupés comme l’illustre la capture d’écran ci-dessous.
Parmi les occupants figurent notamment les entreprises DistriCash accessoires et Ziegler boulevard, qui abrite du textile et des palettes.
C’est vers 16h30 le lundi 16 janvier 2023 que le départ de feu a été déclaré au sein de l’entrepôt Bolloré Logistics de Grand-Couronne, près de Rouen (Seine-Maritime).
Dans ce bâtiment sont entreposées 12 250 batteries ou éléments de batteries au lithium selon les éléments dévoilés par la préfecture de la Seine-Maritime dans un communiqué relayé sur son compte Twitter. Il serait question de 8 000 batteries lithium si l’on en croit différents médias, dont Le Parisien ou BFM TV.
L’incendie parti de chez Bolloré Logistics – au cours duquel de nombreuses explosions ont été recensées en raison des nombreuses batteries lithium stockées – s’est propagé rapidement à l’entrepôt attenant, d’une superficie équivalente, occupé par DistriCash accessoires et qui stocke 70 000 pneus d’après la préfecture.
Un premier feu circonscrit à 23h30
Toujours sur son compte X (anciennement Twitter), la préfecture confie que 137 sapeurs-pompiers ont été mobilisés sur ce feu étendu aux deux cellules. 60 engins ont en outre été nécessaires pour cette intervention, qui se poursuivra jusque 23h30. Jusqu’à 84 engins seront au total mobilisés au plus fort de l’intervention selon Actu.fr.
Comme le précise cette même source dans un autre article, la difficulté de cette intervention réside dans le fait que les batteries lithium et les pneus nécessitent des modes opératoires différents. Si une extinction à l’eau est nécessaire pour les éléments lithium, c’est la mousse qui est privilégiée pour l’extinction de l’incendie impliquant les pneus.
C’est impressionnant j’aurais pu mal finir #rouen #Normandie #76actu #TPMP #bolloré pic.twitter.com/Uzla2l5RAa
— Amine (@Amavine_) January 16, 2023
L’autre difficulté des feux de batteries lithium réside dans le fait que ce type d’incendie est très difficile à éteindre, en raison de la spécificité chimique des éléments composants ces batteries. Pour les feux de véhicules électriques, certains pompiers préconisent de plonger intégralement le véhicule dans un container rempli d’eau durant 24 heures.
Un deuxième incendie dans la nuit
Vers 3h30 du matin, dans la nuit du lundi 16 au mardi 17 janvier 2023, un nouveau départ de feu est annoncé sur le site.
Après les cellules occupées par Bolloré Logistics et DistriCash accessoires, ce deuxième incendie concerne ce coup-ci Ziegler boulevard, résidant de la cellule numéro 3 (sur les 4 cellules mitoyennes qui composent les lieux).
110 sapeurs-pompiers ont été mobilisés pour venir à bout des flammes. La préfecture précise dans un autre tweet que l’incendie aura été circonscrit vers 6h du matin.
Des points communs entre les deux incendies
A l’heure actuelle, impossible de savoir si c’est le premier incendie qui est la cause du deuxième survenu dans la nuit.
C’est d’ailleurs le point commun entre ces deux feux : leur origine reste inconnue pour le moment.
Autre similitude, positive ce coup-ci : aucune victime n’est à déplorer.
Dans les deux cas de figure, la communication officielle de la préfecture de la Seine-Maritime est restée identique : les premiers relevés ont confirmé une “absence de concentrations significatives de substances dans l’air liées à l’incendie”.
Enfin, le dispositif FR-Alert n’a pas été déclenché, en raison du fait que “la situation n’a jamais impliqué d’évacuation, de confinement ni de mise à l’abri des populations”.
Reste néanmoins qu’un SMS a été envoyé à 18h12, au moment de l’incendie chez Bolloré Logistics : “On a reçu un SMS de la Métropole seulement à 18h12, c’est trop tard et en plus, il n’y avait aucune d’indication alors que c’est du lithium“ a ainsi déclaré auprès d’Actu.fr Simon de Carvalho, de l’Association des sinistrés de Lubrizol (ASL).
🚨 Situation 8h00 | Incendie Bolloré Logistics #GrandCouronne
— Préfet de Normandie et de la Seine-Maritime (@Prefet76) January 17, 2023
Après un nouveau départ de feu enregistré dans la nuit vers 3h, l'incendie est désormais circonscrit sur les 3 entrepôts concernés.
Aucun risque particulier n’a été identifié➡️pas de restriction et écoles ouvertes. pic.twitter.com/7bge5Yj9wr
Bolloré Logistics, un site qui n’est pas classé Seveso
Comme l’a confié la préfecture de la Seine-Maritime, le site Bolloré Logistics de Grand-Couronne – qui héberge des batteries lithium – n’est pas classé Seveso.
Une affirmation confirmée par le groupe Bolloré Logistics auprès de Paris-Normandie dans la soirée du lundi 16 janvier. Le groupe précise toutefois que le site reste “soumis à la rubrique 1510 au titre de la réglementation ICPE – c’est-à-dire entrepôt de stockage de produits combustibles.”
Eitel Mabouong – Journaliste
Les plus lus…
Cette fiche réflexe a été créée dans un contexte où la menace drone est trop souvent ignorée, et où…
La société Rolland, spécialisée dans la conception et la fabrication de sprinkleurs pour les réseaux de protection incendie, obtient…
Le développement des mobilités électriques, notamment les vélos, trottinettes et voitures, fait peser un risque nouveau tant chez les…
La directive (UE) 2024/2831 du Parlement européen et du Conseil du 23 octobre 2024, relative à l’amélioration des conditions…
D’avis unanime, les JOP 2024 ont été une réussite sur le plan sécuritaire. Durant cet événement inédit, trois projets…
L'arrêté du 31 octobre 2024 relatif à l'analyse des substances per- et polyfluoroalkylées dans les émissions atmosphériques des installations…
À lire également