L’entreprise et les prestataires de sécurité privée : 5 chiffres et enseignements
La 2e édition de l’Observatoire Securitas de la protection des entreprises a dévoilé les principales préoccupations des dirigeants interrogés en 2021 : exposition aux risques, niveau de protection et attentes vis-à-vis des prestataires de sécurité privée. Un focus spécial a été pratiqué sur les questions de santé et de sécurité au travail.
Lancé en 2020 par Securitas en partenariat avec l’institut d’études international Harris Interactive, l’Observatoire de la protection des entreprises affiche trois objectifs :
- comprendre les risques, les besoins et les attentes des entreprises françaises en matière de protection, en présentant notamment un panorama des risques perçus par les décideurs ;
- apporter un éclairage objectif et chiffré des évolutions de l’écosystème de la sécurité privée ;
- anticiper les mutations en développant les échanges et les réflexions.
Au travers de 5 chiffres, voici les principaux enseignements de la 2e mouture de l’Observatoire, réalisée auprès de dirigeants d’entreprise à la mi-2021, dans un contexte de reprise économique et d’incertitude sanitaire.
93 %
En tête du top 5 des risques, les risques socio-économiques sont ressentis par une très large majorité de dirigeants (+ 9 points par rapport à 2020), 53 % s’y sentant même “très exposés”.
Le top 5 est complété par :
- les risques cyber (2e position);
- les risques d’intrusion, vol et dégradation (3e position);
- les risques en matière de santé des salariés (4e position – en 1re position en 2020);
- les risques d’atteinte à l’image, la réputation (5e position).
Les entreprises interrogées se déclarent en moyenne exposées à 8,4 des 11 risques proposés (voir la liste au bas de l’article).
71 %
La proportion de dirigeants préoccupés par les risques d’accidents du travail, dont 40 % se disant “très préoccuppés”.
En 2021, une montée de l’absentéisme et une augmentation des accidents du travail ont été constatées. Les besoins d’accompagnement des entreprises sont réels sur différents sujets :
- la sensibilisation des salariés aux risques d’accidents du travail (62 % le sont déjà / 25 % aimeraient l’être);
- l’identification des risques au sein du Document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP) (55 % / 26 %);
- la mise en place de de plans de prévention (50% / 23%);
- la conduite d’enquêtes post-accidents du travail (39% /26%).
76 %
Soit plus de 3/4 des répondants, font appel à un prestataire externe pour assurer leur protection.
66 % des répondants font appel à plusieurs prestataires externes, tandis que 10 % préfèrent se protéger seuls.
À noter que 92 % des entreprises se déclarent “bien protégées”, 28 % se considérant même “très bien protégées”.
73 %
La part de dirigeants qui déclarent faire confiance aux hommes et aux technologies pour assurer la sécurité de leur entreprise : l’alliance homme-technologie est donc plébiscitée. 12 % ne font confiance qu’à la technologie, tandis que 13 % n’accordent du crédit qu’à l’humain.
À noter que 89 % utilisent des solutions technologiques (dont 29 % des solutions avancées, comme les drones par exemple), tandis que 65 % considèrent que “le secteur de la SP est bien avancé en matière de nouvelles technologies”.
90 %
La part des répondants qui déclarent que “la pédagogie est une attente importante” (sensibilisation, réglementation,…).
Parmi les autres attentes des entreprises à propos des prestataires externes de sécurité, 89 % expriment “un besoin d’accompagnement en matière de prévention“.
Enfin, 82 % souhaiteraient “aller plus loin en matière d’information“, notamment sur les innovations technologiques et leur fonctionnement (gestion et protection de la data, etc.).
Vous pouvez retrouver les principaux éléments du rapport, ainsi que les résultats commentés par le préfet Olivier de Mazières (délégué ministériel aux partenariats, aux stratégies et aux innovations de sécurité – DPSIS) et Luc Guilmin (président de Securitas France) au cours d’une web conférence ici.
Méthodologie : enquête réalisée du 30 août au 16 septembre 2021, auprès d’un échantillon de 328 décideurs en matière de gestion des risques et de sécurité d’entreprises de plus de 10 salariés
Liste des 11 risques identifiés :
- atteinte à la santé physique et mentale des salariés ;
- intrusion, vol et dégradations ;
- incendie, explosions et catastrophes naturelles ;
- fuites et défaillances techniques dans les locaux ;
- politique, géopolitique, terrorisme ;
- sociaux-économiques (concurrence, difficulté de refinancement, indisponibilité des matières premières, crise économique, mouvements sociaux…) ;
- informatiques (perte de données, défaillance du réseau, cybercriminalité…) ;
- industriels (non-respect des délais de production, dangerosité des produits, chaîne logistique) ;
- espionnage industriel ;
- intégrité, non-conformité, juridique ;
- atteinte à l’image, réputation.
Bernard Jaguenaud – Rédacteur en chef
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