Incendie. Les métiers représentés par le Geespi
Créé en 2016, le Groupement des entreprises d’études en sécurité et prévention contre les risques d’incendie (Geespi) a un nouveau président en la personne de Wilson Jaurès. L’occasion pour nous de nous pencher sur les métiers représentés par le syndicat ainsi que sur les principaux défis qui attendent ses adhérents.
Présentez-nous le Geespi dont vous avez pris la présidence en novembre 2021.
Wilson Jaurès. Le Geespi est constitué de bureaux d’études qui ont des rôles de conseil, d’audit et d’accompagnement en sécurité incendie des maîtres d’ouvrages et maîtres d’œuvre. Nous intervenons dans tous types de bâtiments, qu’ils soient assujettis à la réglementation ERP, IGH, code du travail, habitation ou ICPE.
Dans le cadre de sa représentation des métiers de l’incendie, le Geespi participe aux différents groupes de travail, ministériels et interministériels, sur l’évolution de la réglementation, des normes et des certifications.
Intégré à la FFMI, le Geespi travaille en synergie avec les autres groupements, notamment avec la FFACSSI (Fédération française des coordinateurs SSI).
Comment vos adhérents ont-ils traversé ces deux années de crise sanitaire ?
Wilson Jaurès. Le confinement de 2020 nous a impactés. Un peu comme tout le monde, nous avons découvert l’exercice de la gestion de crise.
En 2021, nous avons constaté une bonne reprise de l’activité, avec une fin d’année marquée par un plan de charge très important.
En ce début 2022, nous voyons l’avenir avec optimisme : nous avons appris à vivre avec la Covid et les mesures gouvernementales. L’impact de la crise devrait s’atténuer, d’autant que les projets de construction ne sont pas arrêtés. Les études se sont poursuivies, tout comme les chantiers liés aux JO de 2024 et aux projets de différentes gares du Grand Paris.
La Covid a aussi accéléré les réflexions dans le milieu du bâtiment, avec des bureaux qui ne sont plus remplis à 100 % compte tenu du télétravail et du flex-office. Les maîtres d’ouvrages et les propriétaires bailleurs se questionnent. Ils se tournent vers les bureaux d’études pour optimiser l’occupation des lieux et anticiper les changements d’usage des bâtiments en toute sécurité.
« La Covid a accéléré les réflexions dans le milieu du bâtiment. »
Quels sont les principaux chantiers qui attendent le Geespi ?
Wilson Jaurès. Nous allons poursuivre nos travaux sur la réglementation, en groupes de travail interministériels. Notamment ceux sur l’ordonnance Essoc2 et la mise en place des dispositifs « solution d’effet équivalent » (SEE), ainsi que ceux du domaine de la construction bois.
Nous allons ensuite intensifier notre communication interne et externe pour mieux faire connaître nos métiers auprès des acteurs du bâtiment, notamment les maîtres d’ouvrage et les maîtres d’œuvre.
Enfin, nous voulons donner plus de visibilité au Geespi en fédérant les différentes structures centrées autour de nos métiers, qu’elles soient de grosses entreprises, des bureaux d’études de taille intermédiaire ou des acteurs indépendants.
Comment la loi Essoc va-t-elle impacter votre métier ?
Wilson Jaurès. Notre expérience et notre expertise nous permettent de mener une véritable analyse de risques en sécurité incendie. Nous sommes parfois amenés à proposer des solutions particulières à nos clients lorsqu’une situation déborde du cadre réglementaire, mais sans jamais dégrader le niveau de sécurité. En fait, le dispositif SEE est une traduction dans les textes d’une pratique qui existait déjà, la dérogation accompagnée de mesures compensatoires.
Le fait que les bureaux d’études soient habilités pour proposer des SEE est aussi un gage de qualité et une garantie pour tous les acteurs, maîtres d’œuvre et d’ouvrage, services instructeurs de l’administration, bureaux d’études, bureaux de contrôle.
L’élaboration des textes s’est faite en concertation avec les services des ministères, avec une recherche de consensus. Tout cela a été construit, ce n’est pas un dispositif qui sera imposé aux maîtres d’ouvrage et aux bureaux d’études sans concertation.
Article extrait du n° 579 de Face au Risque : « Tensions sur la supply chain » (février 2022).
Bernard Jaguenaud – Rédacteur en chef
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