Baromètre. Gros temps pour la gestion des risques au sein des PME/ETI

10 février 20223 min

La cinquième édition du baromètre QBE-OpinionWay affiche un niveau de risque en augmentation pour près de 30 % des dirigeants des PME et ETI françaises. Dans un environnement de risques de plus en plus complexe et toujours chahuté par la crise sanitaire, beaucoup de décideurs naviguent à vue. Cinq chiffres pour illustrer la tempête.

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79 %

Pour près de 4 dirigeants sur 5, ce sont les risques humains qui arrivent en tête des préoccupations. Un élément qui n’est pas nouveau, car structurellement inhérent à la taille des entreprises considérées, mais qui marque tout de même une tendance à la hausse.

Les accidents du travail (66 %) et les maladies professionnelles (62 %) sont abondamment citées, mais les difficultés de recrutement (56 %) et la démission de collaborateurs-clés sont également largement ressenties, faisant écho aux tensions sur le marché de l’emploi et à la perte de sens pour certains postes.


55 %

Le top 3 des préoccupations des dirigeants est complété par les risques matériels (vol, incendies, pannes…) pour 55 % des répondants, et les risques de marché (produits, clients, concurrence…) pour 48 %.

A noter que les risques financiers (crédit, cessation de paiement…), qui avaient atteint un pic en 2020, reculent à la 5e place et affectent 35 % des répondants.


3

La crise sanitaire a propulsé sur le devant de la scène trois nouveaux risques émergents :

  • 54 % des dirigeants craignent la pénurie ou la hausse des prix des matières premières. Rappelons que les interruptions d’activité et les perturbations de la supply chain constituent la première inquiétude pour les grands décideurs français selon le  baromètre Allianz des risques 2022 ;
  • 44 % appréhendent l’obligation de mettre en place un protocole sanitaire strict, sachant que la 5e vague et le passe vaccinal n’étaient pas encore à l’ordre du jour au moment de l’enquête ;
  • 30 % sont inquiets quant à la fragilisation de la santé mentale de leurs collaborateurs et à l’émergence des risques psychosociaux, liée notamment au télétravail

73 %

C’est la proportion des dirigeants des PME et ETI qui se savent exposés au risque cyber. Cependant 88 % considèrent qu’ils sont en capacité de gérer une cyberattaque si elle survenait, alors que 46 % affirment avoir mis en œuvre des moyens de protection supplémentaires contre les risques cyber au cours des 12 derniers mois.


41 %

La part des répondants qui estiment mieux maîtriser leurs risques par rapport à 2020. Cependant, seuls 26 % des dirigeants s’estiment capables de gérer totalement leurs risques, contre 36 % en 2020. Après les difficultés d’identification des risques (30 %), la mise en place et le suivi du plan d’actions est jugée l’étape la plus complexe pour 42 % des dirigeants. A noter que seulement 13 % des dirigeants se montrent très satisfaits des conseils apportés par leur assureur ou leur courtier en matière de gestion des risques.


Méthodologie : étude réalisée par téléphone entre le 13 septembre et le 4 octobre 2021 auprès d’un échantillon de 300 dirigeants, DAF, responsables en gestion de risques, d’entreprises privées de 50 à 4 999 salariés. L’échantillon a été constitué selon la méthode des quotas.

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Bernard Jaguenaud, rédacteur en chef

Bernard Jaguenaud – Rédacteur en chef

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