Salon Selif 2021 : les lauréats du concours #sécurité
Le Salon des élus et décideurs des territoires d’Île-de-France (Selif) a organisé les hashtags d’or lors de son édition 2021, une série de concours visant à soutenir des actions innovantes dans diverses catégories. Dans la catégorie “sécurité”, la mairie d’Aulnay-sous-Bois ainsi que les sociétés Inov Prévention et Keopass ont été récompensées par le jury, dont faisait partie Face au Risque.
Le Selif s’est déroulé du 2 au 4 novembre 2021, au Paris Event Center (porte de la Villette). Cette édition spéciale s’adressait aux élus et décideurs des territoires de la région Île-de-France qui « veulent prendre part, s’informer, découvrir les solutions du monde de demain, celui de la révolution numérique ».
Cette année, le thème du salon était « la gouvernance des données ». En marge des conférences, les organisateurs avaient monté les « hashtags d’or » : un concours visant à récompenser les actions innovantes et originales dans 6 catégories, dont la sécurité.
Trois lauréats ont ainsi été primés durant cette édition 2021, avec des projets très variés. Il est vrai que le concours arborant le #sécurité était défini de manière très large, puisqu’il concernait « des actions visant la protection des biens et des personnes, ainsi que la cybersécurité ».
Aulnay-sous-Bois : une campagne en or
Sur la première marche du podium, la ville d’Aulnay-sous-Bois (93) avec sa campagne visant à sensibiliser ses administrés au protoxyde d’azote.
Le protoxyde d’azote, plus connu sous la dénomination de « gaz hilarant » , a fait récemment l’objet d’un détournement de son usage, principalement chez les jeunes, qui peut se transformer en addiction. Ce gaz d’usage courant est conditionné dans des cartouches pour siphons à crème chantilly et divers aérosols, ou dans des bonbonnes utilisées dans le domaine médical et l’industrie.
Détourné de sa fonction et inhalé, le protoxyde d’azote comporte des risques pour la santé humaine qui sont rappelés sur le site de la mission interministérielle de lutte contre le les drogues et les conduites addictives : asphyxie par manque d’oxygène, perte de connaissance, brûlure par le froid du gaz expulsé, désorientation, vertiges, chutes. En cas de consommations répétées et à intervalles rapprochés et / ou à fortes doses, de sévères troubles neurologiques, hématologiques, psychiatriques ou cardiaques peuvent survenir. Associé avec d’autres substances, les risques sont majorés.
En août 2019, la municipalité d’Aulnay-sous-Bois a pris un arrêté d’interdiction de vente aux mineurs du protoxyde d’azote. Un arrêté précurseur puisqu’en juin 2021, la loi n° 2021-695 tendant à prévenir les usages dangereux du protoxyde d’azote a été adoptée, inscrivant notamment dans le marbre l’interdiction de vente aux mineurs du « gaz hilarant ».
Inov Prévention : l’argent pour le kit de protection incendie
Comme la société Inov Prévention l’a rappelé dans le dossier de présentation de sa candidature, l’incendie reste un risque prégnant pour l’ensemble de la société. Les chiffres sont là : 300 000 incendies par an, un feu qui se déclare toutes les 2 minutes, 10 000 victimes, plusieurs centaines de morts.
Présente dans les domaines du conseil et de la formation, Inov Prévention a développé 2 kits de protection incendie, à destination du plus grand nombre :
- un kit domestique, composé d’un détecteur autonome avertisseur de fumées (Daaf), d’une couverture anti-feu d’urgence en fibre de verre et d’un aérosol à fonction extinctrice permettant d’éteindre tous types de feu ;
- un kit véhicule, composé d’une trousse de secours, d’une couverture anti-feu d’urgence en fibre de verre et d’un aérosol à fonction extinctrice (tous types de feu).
Les atouts de ces kits sont multiples : l’utilité du Daaf pour sauver des vies n’est plus à démontrer, tandis que la rapidité d’utilisation des moyens d’extinction permet d’éteindre un début de feu en tuant dans l’œuf son développement.
La polyvalence et la facilité d’utilisation de l’aérosol, à la portée d’un enfant, constitue aussi un avantage pour la mise en œuvre et l’efficacité des premiers gestes visant à étouffer les flammes.
Enfin, leur diffusion large dans les habitations et les véhicules (notamment dans ceux de la police municipale) permettra la mise à disposition de moyens d’alerte et de première intervention au plus près du risque.
Keopass : le bronze pour la clé biométrique d’authentification forte
La récente campagne du Cybermois d’octobre 2021 a mis l’accent sur la nécessité de la bonne gestion des mots de passe afin de sécuriser les méthodes d’authentification. Dans son dossier de présentation, la société Keopass mentionne que 80 % des cyberattaques reposent sur un maillon faible : l’humain, tandis que 29 % des brèches consiste dans la compromission des mots de passe. Enfin, l’impact des failles de sécurité (renouvellement des mots de passe, réputation affectée) représenterait en moyenne 300 000 euros pour l’entreprise victime.
La solution développée par Keopass repose sur un badge biométrique, qui scanne les empreintes digitales de son utilisateur et génère des mots de passe. L’un de ses atouts clés est qu’il peut autant débloquer un accès logique (ordinateur, mobile, application…) que physique (contrôle d’accès, automate…).
Là encore, les qualités de la solution sont multiples : les dispositifs de sécurité sont autonomes et décentralisés. Cette sécurité biométrique se met en place selon le principe du « plug and play » : l’adoption du badge biométrique est facilitée par l’absence d’intégration et de modification des infrastructures existantes.
Grâce au procédé d’authentification biométrique, l’utilisateur est libéré de la gestion des mots de passe.
Enfin, la conception est « secure by design » (protocole de communication chiffré et unidirectionnel, circuits durcis) et conforme au RGPD (données contenues dans la clé, effacement en cas d’ouverture…). Dernier point fort : la solution est 100 % française, Keopass étant basée en Bretagne !
Le jury du concours #sécurité de l’édition 2021 du Selif : de gauche à droite, Dominique Legrand (président de l’AN2V), Marie-Amélia du Colombier (Pryntec), votre serviteur de Face au Risque.
Bernard Jaguenaud – Rédacteur en chef
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