Covid-19. 5 chiffres à propos de la vaccination en entreprise
Le 25 février 2021, une nouvelle campagne de vaccination contre le Covid-19 a débuté, à destination des « personnes à risques » âgées de 50 à 64 ans. Alors que le Gouvernement envisage de passer la vitesse supérieure, qu’en est-il de l’opinion des Français à propos de la vaccination en entreprise ? Un sondage montre que les avis sont (très) partagés.
Après une première phase d’injections dirigées vers la population âgée de plus de 75 ans et le personnel soignant, le Gouvernement a décidé récemment de lancer le deuxième volet de la campagne de vaccination contre le Covid-19.
En effet, une livraison massive de nouvelles doses de vaccins devrait s’effectuer en France en mars 2021. De même que les personnes de 65-74 ans, la population âgée de 50 à 64 ans et présentant des risques de comorbidités (cancer, obésité, maladie cardiaque…) peut commencer à être vaccinée depuis le jeudi 25 février 2021. A côté des médecins généralistes, les médecins du travail sont aussi habilités à pratiquer l’injection sur ce public vulnérable.
Tout le monde semble prêt. Mais qu’en est-il des principaux intéressés * ?
57 %
C’est la proportion des répondants qui accepte de livrer son opinion à ses collègues sur le vaccin contre le Covid-19. Ce qui veut dire que 43 % préfèrent garder leur position pour eux. Au même titre que le salaire, la religion ou la politique, le sujet de la vaccination serait-il tabou en entreprise ?
Si l’on veut bien considérer que l’état de santé de chacun doit rester strictement personnel au regard de l’entreprise, notamment lorsqu’on évoque les facteurs de comorbidité, alors le taux de réponse très partagé s’éclaire. D’autant plus que santé et performance au travail sont deux notions étroitement liées…
51 %
des sondés sont prêts à se faire vacciner, sur simple proposition de leur employeur. Une proportion qui monte à 56 %, « si l’employeur le demande », bien qu’un employeur ne puisse contraindre ses salariés à la vaccination. Ces chiffres sont comparables aux résultats du sondage Kekst CNC révélé dans le Journal du dimanche le 1er mars 2021, où 59 % des Français se disent favorables à la vaccination. Une intention qui progresse selon le JDD, car ils n’étaient que 45 % en décembre 2020.
52 %
se prononcent pour l’obligation vaccinale en entreprise, un lieu où la contamination est bien-sûr possible, mais où il n’a pas été prouvé qu’il constituait un cluster privilégié de Covid-19 avec l’application des gestes barrières. La vaccination d’un salarié, comme énoncé plus haut, doit relever du volontariat et de l’anonymat.
En revanche, en raison de son devoir de protection et de sécurité à l’égard de tous ses salariés, l’employeur doit les informer de la possibilité de se faire vacciner. « Cette information doit être diffusée à l’ensemble des salariés quel que soit leur âge, tout en faisant mention du ciblage de la stratégie nationale (personnes de 50 à 64 ans inclus atteintes de comorbidités à ce stade de la campagne) », rappelle le ministère du Travail dans sa note spéciale dédiée à la vaccination en entreprise. En cas de vaccination par le biais de l’entreprise, l’injection est faite par le médecin du travail dans un centre de la médecine du travail dont dépend l’entreprise. Sinon, auprès du médecin traitant.
82 %
des répondants sont opposés à l’interdiction des lieux de travail aux personnes non-vaccinées. Dans le même ordre d’idée, 79 % sont contre le licenciement d’une personne qui refuserait de se faire vacciner.
L’employeur ne pouvant exiger d’un salarié qu’il soit couvert par une vaccination recommandée, il peut encore moins recourir à une sanction en cas de refus. Le ministère du Travail précise ainsi que « l’employeur ne peut davantage écarter le salarié de son poste, motif pris de ce seul refus, y compris en maintenant son salaire. Aucune décision d’inaptitude ne peut être ainsi tirée du seul refus du salarié de se faire vacciner ».
40 %
déclarent que le coût du vaccin doit être pris en charge par l’Etat, tandis que 33 % disent que c’est à l’entreprise de le faire, et 27 % affirment que c’est le salarié qui doit payer.
Rappelons que les vaccins sont fournis gratuitement par l’Etat. Du côté de l’employeur, le ministère du Travail indique que « le rendez-vous vaccinal n’engendre aucune charge financière supplémentaire, la cotisation versée au service de santé au travail interentreprises couvrant l’ensemble des visites nécessaires ». Du côté du salarié, un décret précise que tous les restes à charge (participation forfaitaire, franchise…) sont supprimés pour les consultations et l’injection liées au vaccin contre le Covid-19.
* Sondages réalisés entre le 15 et 18 février 2021 auprès de 571 500 candidats répondants sur Qapa.fr, service de recrutement de personnel intérimaire en ligne.
Bernard Jaguenaud – Rédacteur en chef
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