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Baromètre. Cinq chiffres qui montrent un niveau de risque plus élevé en 2020 pour les PME et les ETI

16 février 2021•Bernard Jaguenaud•4 min•

Le 4^e baromètre QBE-OpinionWay de la gestion des risques par les PME et ETI françaises montre clairement les conséquences de la crise sanitaire en 2020. Le niveau d’exposition augmente, la structuration des risques montrant une prégnance des aspects humains et financiers.

46 %

des dirigeants estiment que leur entreprise fait face à un niveau de risque plus élevé en 2020, alors que 82 % d’entre eux n’avaient pas envisagé une telle crise sanitaire.

Cet état d’esprit représente une augmentation de 26 points par rapport à 2019, où seulement un dirigeant sur 5 estimait que le niveau de risques était plus important que l’année précédente.

L’étude montre que la crise sanitaire a fortement impacté les PME et les ETI puisque 89 % d’entre elles ont dû affronter au moins un risque en 2020.

+ 10 %

C’est la plus forte hausse de l’évaluation des risques rencontrés durant 2020 : passant de 42 % à 52 %, les risques financiers sont sur le devant de la scène. Ils sont évidemment corrélés à la crise économique, notamment liée aux périodes de confinement.

Il est à noter que 70 % des répondants ont vu émerger des risques financiers directement liés à la crise. Les risques de crédit sont les premiers évoqués (24 %), puis le risque de cessation de paiement (23 %).

« Aujourd’hui plus que jamais, les PME et les ETI ont besoin d’améliorer leur gestion des risques. La crise actuelle a pu les fragiliser et elles doivent pouvoir s’appuyer sur des bases solides pour résister et poursuivre leur activité. »

Renaud de Pressigny – DG de QBE France

45 %

C’est la proportion des entreprises touchées par le risque de perte de clients, une première dans l’histoire du baromètre.

La catégorie des risques de marché (perte de clients, augmentation de la concurrence, diminution de la demande de produits et services, obsolescence des produits), en forte augmentation l’an dernier, se stabilise au 3^e rang de l’évaluation des risques (53 %), derrière les risques humains (76 %) et les risques matériels (60 %) et devant les risques financiers (52 %).

76 %

Comme les trois années précédentes, les risques humains demeurent toujours en tête des préoccupations, puisque 3 dirigeants sur 4 les mentionnent.

En revanche, ce ne sont plus les difficultés de recrutement qui arrivent en tête de la catégorie, mais bien plutôt les arrêts maladies ou les risques de maladies professionnelles. Le risque de conflits sociaux, jusqu’ici mineur, connait une croissance de 13 points, et concerne désormais 29 % des entreprises.

89 %

des responsables d’entreprise pensent être en capacité de gérer une attaque cyber, alors que 65 % des entreprises ont mis en place le télétravail. Tendance émergente du baromètre en 2019, le risque cyber est fortement intégré par les répondants du panel.

Cependant, seulement un tiers des entreprises (32 %) affirme avoir mis en place des moyens de protection supplémentaires, 26 % considérant que les moyens étaient déjà optimaux avant le premier confinement.

Les principales mesures mises en œuvre sont : la sensibilisation des collaborateurs et la mise à jour des logiciels (80 % des répondants), suivis de l’authentification renforcée pour les accès à distance pour 70 % des entreprises.

A côté de cette évaluation des risques rencontrés en 2020, le baromètre QBE-OpinionWay permet de vérifier que les entreprises considèrent que la gestion des risques est le 2^e pilier de la compétitivité des entreprises, derrière la stratégie commerciale et devant le positionnement en termes de prix.

« Les assureurs ont un véritable rôle à jouer, notamment dans un contexte incertain et où de nouveaux risques apparaissent. En partenariat avec les courtiers, ils doivent accompagner leur client dans l’identification, la quantification et la prévention des risques. »

Renaud de Pressigny

Par ailleurs, plus du tiers des entreprises déclarent maîtriser totalement la gestion des risques, tandis que plus de 2 dirigeants sur 3 identifient les assureurs et les experts comme les conseillers les plus légitimes dans le contexte de la crise sanitaire, suivis de l’inspection du travail.