Covid-19. Protocole national du 16 octobre, ce qui change en entreprise
Le « protocole national pour assurer la santé et la sécurité des salariés en entreprise face à l’épidémie de Covid-19 » a été actualisé le vendredi 16 octobre 2020. Voici les principaux changements.
Sa dernière version remontait au 17 septembre 2020… Un mois plus tard, le protocole national visant à assurer la santé et la sécurité des salariées en entreprise face à l’épidémie de Covid-19 connait une nouvelle évolution. Ce nouveau protocole a été publié le vendredi 16 octobre 2020 sur le site du ministère du Travail.
Fin du « code couleur »
Présentent tout au long de l’été, les couleurs ne sont désormais plus utilisées dans ce nouveau protocole national du 16 octobre 2020.
Les zones vertes, oranges et rouges sont en effet remplacées par le « taux de circulation du virus » dans le département. Dans les grandes lignes, un taux :
- « supérieur à 50 pour 1.000 habitants sur les sept derniers jours » équivaut à l’ancienne zone rouge ;
- compris « entre 11 et 50 » succède à la zone orange ;
- allant « jusqu’à 10 » fait office de nouvelle zone verte.
Le télétravail entre « obligation » et « invitation »
Quels incidences ces taux ont-ils sur les entreprises ? Comme cela était déjà le cas avec les zones de couleurs : plus le taux est élevé dans un département, plus les obligations et recommandations envers les entreprises s’y situant sont drastiques… Cela est encore davantage le cas pour celles se situant dans les agglomérations et départements concernées par le couvre-feu de 4 semaines instauré depuis le 17 octobre 2020.
Pour rappel, ce dispositif spécial s’applique aux 8 départements d’Ile-de-France (Paris, Seine-et-Marne, Yvelines, Essonne, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne et Val d’Oise). Ainsi qu’aux agglomérations de Grenoble, Lille, Lyon, Aix-Marseille, Saint-Etienne, Rouen, Montpellier et Toulouse.
Dans ces zones concernées par le couvre-feu, l’employeur a désormais l’obligation de fixer « un nombre minimal de jours de télétravail par semaine, pour les postes qui le permettent ».
Dans les autres zones, les employeurs sont « également invités à le faire »… Sans toutefois que le caractère obligatoire n’y figure.
Qu’ils se situent ou non dans une zone de couvre-feu, les employeurs doivent par ailleurs « veiller au maintien des liens au sein du collectif de travail et à la prévention des risques psychosociaux liés à l’isolement des salariés en télétravail ».
Des horaires lissés pour le travail présentiel
Enfin concernant le travail présentiel, le protocole national du 16 octobre 2020 – également consultable sur la page « Synthèse des mesures gouvernementales Covid-19 d’octobre 2020 » – précise que « dans les zones soumises à couvre-feu, les employeurs doivent adapter les horaires de présence afin de lisser l’affluence aux heures de pointe ».
À noter que dans les autres zones, les employeurs sont – une fois encore – « invités à le faire ». Sans que le caractère obligatoire ne soit retenu.
Précision du Conseil d’État sur le protocole national
Dans une décision du lundi 19 octobre 2020, le Conseil d’État apporte un éclaircissement sur le protocole national en entreprise du 16 octobre.
Il est ainsi précisé que « le protocole (…) constitue un ensemble de recommandations pour la déclinaison matérielle de l’obligation de sécurité de l’employeur dans le cadre de l’épidémie de Covid-19 en rappelant les obligations qui existent en vertu du code du travail ».
Malgré les termes employés sur le site du ministère du Travail, ce protocole n’a ainsi nullement un caractère obligatoire. Il ne constitue qu’un ensemble de recommandations servant à orienter les entreprises dans la mise en œuvre de leurs obligations de sécurité de résultat dans un contexte épidémique.
Elles ont de fait la possibilité de suivre ou non les recommandations de ce protocole durant la mise en œuvre de leurs mesures de sécurité.
Eitel Mabouong – Journaliste
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