Covid-19 : le premier masque inclusif à fenêtre
Une jeune styliste en maroquinerie a créé le premier masque à fenêtre antibuée et lavable, particulièrement destiné aux personnes malentendantes.
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Le port du masque complique la communication des personnes sourdes et malentendantes. En effet, il rend impossible la lecture labiale et cache les expressions du visage, indispensables au langage des signes. Une jeune toulousaine, Anissa Mekrabech, elle-même atteinte de surdité, en a fait l’amère constat en avril 2020, durant la période du confinement.
Développement d’un masque inclusif
Elle décide alors, avec l’aide de deux amies, de concevoir un masque inclusif. Après plusieurs semaines de recherche et d’essais, et soutenue par un financement participatif, elle met au point un masque doté d’une fenêtre antiprojection et antibuée, lavable 10 fois à 60°.
Ce masque reçoit l’agrément de la DGA et est conforme à la note ministérielle du 29 mars 2020 relative aux catégories de masques à usage non sanitaire. Il filtre 98 % des particules émises d’une taille supérieure à 3 microns.
Produit en France
La production peut donc être lancée dès le début de l’été 2020. C’est l’association APF France Handicap à Evreux (Eure) qui est chargée de la fabrication. « Étant donné que nos masques répondent en priorité à un besoin de personnes ayant des “particularités“, notre souhait le plus cher était [qu’ils] soient non seulement confectionnés par des personnes ayant des “particularités“ mais en plus de fabrication française », se réjouit Anissa Mekrabech.
Ce type de masque peut également convenir à d’autres personnes, notamment aux professionnels de la petite enfance et aux personnels en contact avec la clientèle.
Quid de la visière ?
À noter que la visière n’est pas une alternative à ce masque inclusif, ni d’ailleurs au masque chirurgical. Si elle permet de se protéger des grosses gouttelettes, elle ne protège pas des particules en suspension. Le Haut conseil de la santé publique (HCSP) recommande de ne pas utiliser les visières en remplacement du port d’un masque mais en complément de celui-ci.
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Martine Porez – Journaliste
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