Les enseignements du « Baromètre des risques Allianz 2020 »
Le « Baromètre des risques Allianz 2020 » a été publié le mardi 14 janvier. Entre la première place inédite du risque cyber et la grande percée du risque climatique, cette 9e édition apporte son lot de changements en comparaison du précédent classement.
C’est le mardi 14 janvier que le Baromètre des risques Allianz 2020 a été publié. Plusieurs enseignements sont à tirer de cette 9e enquête annuelle, à commencer par la prise de pouvoir du risque cyber et la forte montée des inquiétudes – ou prise de conscience – liées au changement climatique.
Cyber, interruption et incendies pour la France
En France, le trio de tête reste inchangé par rapport à l’édition 2019. Le risque cyber occupe ainsi de nouveau la première place, devant les interruptions d’activité et les incendies et explosions.
« Les incidents cyber, les interruptions d’activité et les incendies et explosions restent des préoccupations majeures pour les entreprises en France. Toutefois, il n’est pas surprenant que les risques politiques et la violence fassent leur entrée dans le top 10 des risques, le mouvement des gilets jaunes et les récents conflits sociaux touchant l’économie et les entreprises françaises. »
a confié Corinne Cipière – directrice générale d’AGCS France (Allianz Global Corporate & Specialty) – à l’heure des premières explications sur ces résultats.
Le cyber en tête dans le monde, le risque climatique pris en compte
Dans le reste du monde, le risque cyber occupe lui aussi seul la tête du Baromètre des risques Allianz 2020 (avec 39% des voix). Il s’agit d’ailleurs d’une grande première. Le risque d’interruption d’activité recueille autant de voix que l’année passée (37%), mais bascule ce coup-ci sur la deuxième marche du podium. Loin devant le risque d’évolutions réglementaires et législatifs (troisième avec 27 %).
L’autre enseignement majeur de ce baromètre est la forte percée du risque lié au changement climatique. Avec une 7e place, c’est la première fois que ce risque est classé aussi haut par les votants. Autre élément de cette prise de conscience, le risque climatique représente 17 % des voix. Contre 13 % un an plus tôt. Il s’agit de la plus forte progression entre ces deux classements.
« Les entreprises sont particulièrement préoccupées par les dommages matériels causés par des événements climatiques extrêmes, mais elles craignent aussi les réactions des consommateurs et le durcissement des mesures réglementaires ou législatives », confie Allianz en guise d’explication.
Pour rappel, le changement climatique fera office de dossier pour le numéro de février de Face au Risque, le 559 du nom. À noter enfin que ce baromètre est disponible en intégralité (et en anglais) sur le site officiel d’Allianz.
Les explications d’Allianz sur la réalisation de cette enquête : « La 9e édition du Baromètre des Risques d’Allianz a été réalisée auprès des clients (mondiaux) et courtiers d’Allianz, ainsi qu’auprès des gestionnaires de risques et experts d’Allianz Global Corporate & Specialty et entités locales d’Allianz. Les chiffres représentent un pourcentage de toutes les réponses des 2 718 participants. Les chiffres ne totalisent pas 100% car 3 risques pouvaient être sélectionnés ».
Eitel Mabouong – Journaliste
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