Le burn-out, un « syndrome » et non une maladie selon l’OMS
La place du burn-out aux yeux de l’OMS (Organisation mondiale de la santé) a évolué en l’espace de 24 heures. De maladie, le burn-out est devenu un « simple » syndrome… Sur la base d’un banal quiproquo.
24 heures… C’est le temps qu’il aura fallu à l’OMS pour mettre fin à une confusion médiatique autour du burn-out. Dans l’après-midi du lundi 27 mai 2019, on apprenait ainsi – via une dépêche de l’Agence France Presse – que le burn-out était officiellement reconnu comme une maladie par l’OMS.
Force est de constater qu’il n’aura pas fallu longtemps aux chercheurs pour trouver un remède à cette maladie. 24 heures seulement après cette dépêche, l’OMS annonce le mardi 28 mai 2019 que le burn-out n’est pas une maladie… Mais un « simple » syndrome.
La définition complète de l’OMS sur le burn-out
Pour l’OMS, il s’agit d’un « syndrome (…) résultant d’un stress chronique au travail qui n’a pas été géré avec succès. Ce syndrome se caractérise par trois éléments :
- Un sentiment d’épuisement
- Du cynisme ou des sentiments négativistes liés à son travail
- Une efficacité professionnelle réduite »
Quiproquo médiatique autour du burn-out
Si le remède a été si rapide à trouver, c’est en réalité que la maladie n’a jamais été reconnue par l’OMS.
À travers un communiqué de presse, publié mardi après-midi, l’Organisation mondiale de la santé a ainsi apporté une explication rationnelle à ce quiproquo. Notamment au fait que ce syndrome figure dans la classification internationale des maladies… Sans pour autant être une maladie.
En réalité, ce concept figurait déjà dans la précédente classification de l’OMS au chapitre des « Facteurs influençant l’état de santé », explique un porte-parole de l’organisation.
« L’inclusion dans ce chapitre signifie précisément que le burn-out n’est pas conceptualisé comme une condition médicale mais plutôt comme un phénomène lié au travail », précise ainsi ce même intermédiaire par le biais d’un communiqué envoyé à l’AFP.
Dans le registre de l’OMS, le burn-out fait ainsi « spécifiquement référence à des phénomènes relatifs au contexte professionnel et ne doit pas être utilisé pour décrire des expériences dans d’autres domaines de la vie ».
À noter que la nouvelle classification, appelée CIP-11, publiée en 2018, a officiellement été adoptée par les États membres au cours de la 72e assemblée mondiale de l’OMS. Organisée à Genève, celle-ci prenait fin le mardi 28 mai 2019. La CIP-11 entrera en vigueur à compter du 1er janvier 2022.
Eitel Mabouong – Journaliste
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