À peine licencié, un salarié commet une tuerie chez son ancien employeur

19 février 20194 min

Alors que la procédure préalable à un licenciement arrivait à son terme, un Américain travaillant chez Henry Pratt Company s’est vengé de son (futur ex-) employeur en tuant cinq personnes sur le site de l’entreprise, le vendredi 15 février 2019 à Aurora.

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C’est une tuerie de masse comme seuls les États-Unis savent les livrer… Employé de la Henry Pratt Company du côté d’Aurora (Illinois, à 65 kilomètres de Chicago), Gary Martin (45 ans) entrait dans la dernière phase de sa procédure préalable à un licenciement d’après les informations livrées par CNN. Au terme de ce rendez-vous avec sa hiérarchie, dans l’après-midi du vendredi 15 février, ce dernier a décidé de répondre à sa manière à cette mesure de renvoi.

Cinq anciens collègues abattus à Aurora (Illinois)

La sentence tout juste prononcée, l’individu a alors sorti une arme à feu – un Smith and Wesson calibre 40 – avant de tirer au hasard. Plusieurs employés de cette entreprise, spécialisée dans la conception de vannes pneumatiques, ont ainsi été touchés.

Après un premier carnage dans la salle de réunion, l’homme a poursuivi sa série de tirs dans un des couloirs de l’établissement menant à un entrepôt. Arrivées sur place peu de temps après, les forces de police ont elles aussi subi les tirs de l’assaillant.

Le bilan final totalise cinq pertes humaines, dont un stagiaire âgé de 21 ans qui effectuait sa première journée dans l’entreprise de l’Illinois. Toutes les victimes étaient employées du site de la Henry Pratt Company à Aurora.

À noter qu’un autre employé a par ailleurs été blessé par les tirs. De même que six policiers. Le diagnostic vital n’était engagé pour aucune de ces personnes d’après le communiqué officiel du groupe. Gary Martin a quant à lui été abattu par les forces de l’ordre.

L’assaillant connu des forces de police et interdit de port d’arme

Ce n’est pas la première fois qu’une ville portant le nom d’Aurora est le théâtre d’une fusillade ces dernières années aux États-Unis. C’est en effet dans une ville du même nom, mais située dans le Colorado, qu’un massacre avait été perpétré dans un cinéma, en 2012, à l’occasion de la première de la sortie du film « The dark night rises ».

Dans cette nuit du 19 au 20 juillet 2012, un jeune américain de 24 ans avait été l’auteur d’une tuerie. Au total, 12 personnes avaient notamment perdu la vie, tandis que 58 autres avaient été blessées.

Les médias américains se sont par la suite penchés sur le profil de l’assaillant. Cet homme de 45 ans était employé à la Henry Pratt Company depuis une quinzaine d’années. Il faisait l’objet d’une procédure de licenciement de la part de son entreprise.

La presse n’a pas manqué de rappeler que l’individu ne disposait d’aucune autorisation de port d’arme. Il avait même reçu une interdiction à son encontre pour deux motifs.

En premier lieu, Gary Martin avait été condamné pour « felony » (crime) par le passé. Outre une condamnation pour violence conjugale, il avait également été condamné deux décennies plus tôt… pour avoir ouvert le feu sur des collègues de travail. Deuxième raison de ce refus, il avait été arrêté à plusieurs reprises en état d’ébriété. Ces deux conditions l’interdisaient de fait de porter une arme.

Si Gary Martin ne pouvait pas posséder d’arme à feu légalement, la question des tireurs isolés est de nouveau mise en avant dans l’actualité. Il y a quelques mois, suite à la fusillade d’une « Youtubeuse » au siège social de YouTube, Face au Risque apportait ainsi un éclairage sur « l’anticipation du comportement des tireurs isolés » (lien article ici).

Outre les difficultés face à ces cas de figure, il était notamment mis en évidence que les manœuvres dans ces situations différaient selon les pays… Plus particulièrement entre la France et les États-Unis.

Eitel Mabouong – Journaliste

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