Paris : explosion de gaz rue de Trévise, un cas loin d’être isolé en France

Il faut croire que ce genre de scenario catastrophe lié au gaz se répète bien plus souvent qu’on ne l’imagine dans l’Hexagone… Cinq ans avant la boulangerie de la rue de Trévise, et deux ans et demi avant la rue de Bérite à Paris, c’est dans la rue Peyssennol à Marseille qu’une explosion liée au gaz avait débouché sur un incendie.

Bilan : quatre blessés et un mort (un ouvrier qui travaillait sur la canalisation de gaz à l’origine de l’incident). Si la justice n’a toujours pas rendu son verdict à l’heure actuelle, une mauvaise manipulation de la part de l’ouvrier – décédé lors de ce drame – reste une des pistes évoquées.

Il n’y a pas que Paris et Marseille qui ont été touchées par des explosions urbaines liées au gaz ces dernières années. À la fin de la précédente décennie, c’est en effet Lyon qui a vu une de ses rues ébranlées par un incident lié au gaz.

Comme cela sera le cas à Marseille quelques années plus tard, il était déjà question de travaux sur la voie publique pour cet incident lyonnais. « Une canalisation de gaz arrachée a provoqué une fuite (en fin de matinée) » ce 28 février 2008, rappellera ainsi Le Progrès au lendemain du procès. Comme dans le cas de la rue Trévise, un primo intervenant, un sapeur-pompier, avait trouvé la mort. Le bilan final de cette catastrophe fait également état d’une soixantaine de blessés. À noter que si GRDF, GDF Suez ou encore Véolia étaient sur le banc des accusés en amont du procès, tous ont finalement été relaxés.

À ces trois cas auraient par ailleurs pu s’ajouter ceux de Mulhouse (rue de la Martre en 2014) ou encore Dijon (avenue Eiffel en 1999)… Deux exemples pour lesquels GDF a été condamné par la justice.

Concernant l’incendie de la rue de Trévise de samedi dernier, toutes les pistes restent ouvertes. Reste qu’à ce stade de l’enquête, aucun ‘suspect’ n’est toutefois désigné… ni même désignable.