Mouvement de foule mortel dans une discothèque en Italie

Le drame s’est déroulé vers 1h du matin selon les médias italiens, alors que des centaines de jeunes étaient réunis dans la discothèque Lanterna Azzurra (La Lanterne Bleue) à Corinaldo, dans le centre de l’Italie, pour assister au concert d’un rappeur très populaire.

Selon les premiers éléments de l’enquête, la bousculade mortelle a été provoquée par l’usage d’un spray irritant comme du gaz poivré, dans des circonstances encore non élucidées, dans une salle probablement beaucoup trop remplie, a expliqué l’AFP.

“Peut-être à cause de la dispersion d’une substance irritante, les jeunes ont fui en se marchant les uns sur les autres. Malheureusement, six sont décédés et il y a des dizaines de blessés”, ont annoncé les pompiers italiens sur Twitter.

D’après les témoignages recueillis, la foule était en train de danser quand une odeur âcre s’est fait sentir.

Les personnes ont alors couru vers l’une des sorties de secours mais celle-ci était bloquée.

Elles se sont alors dirigées vers une autre sortie, donnant sur une rampe menant au parking.

Sous la pression de la foule, les balustrades ont cédé, précipitant des dizaines de personnes un mètre en contrebas.

Ceux qui se sont retrouvés en-dessous sont morts écrasés. Cinq des personnes décédées sont mineures.

Les faits rappelle l’énorme bousculade qui avait fait un mort et 1500 blessés en juin 2017 lors de la retransmission de la finale de la Ligue des champions de football sur la place San Carlo à Turin. Dix minutes avant la fin du match, l’explosion de feux d’artifice accompagnée de rumeurs de bombe avait semé la panique. La foule s’était mise à courir avant de se heurter aux barrières de sécurité ou aux bâtiments entourant la place.

Après près d’un an d’enquête, huit personnes avaient été arrêtées en avril, soupçonnées d’avoir provoqué la bousculade en dispersant un spray irritant sur la foule. Le groupe aurait utilisé ce procédé afin de dérober des objets de valeur à des spectateurs.

Lorsqu’il y a foule, les obstacles sont toujours funestes. On peut citer, parmi les bousculades notoires :

– Le 29 mai 1985, alors qu’il y a moins de 50 policiers pour 30 000 spectateurs dans le stade de Heysel (Belgique), les choses s’enveniment.

Le grillage tombe et les hooligans de Liverpool chargent la tribune italienne. Les supporters italiens tentent de se disperser mais se heurtent à un mur qui s’effondre sous la pression.

39 morts, 500 blessés.

– Dans le stade de Hillsborough (Angleterre), le 15 avril 1989, ce sont les mêmes causes qui provoquent les mêmes effets.

Des bus ont été pris dans les embouteillages et un seul guichet doit absorber la foule.

Devant l’afflux, la police ouvre un autre guichet qui mène, après un long tunnel, à une tribune déjà pleine : 96 morts.

– Le 24 juillet 2010, la Love Parade a rassemblé 1,4 million de participants à Duisbourg (ouest de l’Allemagne).

Un mouvement de panique dans un tunnel tue 20 personnes et fait 511 blessés.

En cause, le tunnel routier qui conduit à la manifestation est l’unique escalier pour s’extraire de la foule.

– Le 22 novembre 2010, à Phnom Penh au Cambodge, lors de la Fête des Eaux, une bousculade survient sur un pont reliant le continent à une petite île sur le Mékong. En cause, une rumeur évoquant un risque d’effondrement de l’ouvrage. Les autorités déplorent 347 morts et 395 blessés, des femmes essentiellement, selon le bilan officiel. Beaucoup de victimes sont mortes écrasées ou noyées en tombant à l’eau.

– Dans la nuit du 31 décembre 2014 au 1er janvier 2015, près de 300 000 personnes sont rassemblées sur la promenade le Bund à Shanghai (Chine), avec seulement 300 policiers pour les encadrer. Il semble que deux flux de foule allant dans des sens inverses aient conduit à une bousculade. 36 personnes sont mortes et au moins 49 ont été hospitalisées.

– Le 24 septembre 2015, à Mina près de La Mecque, un mouvement de foule sur le pont de Jamarat fait plus de 2000 morts d’après le dernier bilan de l’AFP.