Être sauveteur secouriste du travail (SST)
Trois minutes pour connaître le rôle, les missions et les responsabilités du sauveteur secouriste du travail (SST).
Qui peut devenir sauveteur secouriste du travail ?
Chaque salarié d’une entreprise, sans exception, peut devenir sauveteur secouriste du travail (SST) à condition de suivre une formation de 12 heures minimum dispensée par un formateur SST certifié.
Au terme de cette formation, il lui est remis un certificat valable pour une durée de 24 mois. Tous les deux ans, il doit suivre une formation de maintien et actualisation des compétences (MAC) de 7 heures pour mettre à jour ses connaissances et prolonger de 2 ans la validité du certificat. En cas d’absence ou d’échec au MAC, le salarié perd sa certification SST et devra repasser une nouvelle session de MAC.
Le SST est-il responsable en cas d’intervention inadaptée ou aggravante ?
Le SST est préposé par l’employeur. C’est donc l’employeur qui supporte la responsabilité civile des dommages causés par un SST, excepté si la victime exige une réparation à l’encontre du SST du dommage qu’elle a subi suite à l’intervention réalisée et si l’intervention a lieu en dehors du cadre de son travail.
En matière de responsabilité pénale, un secouriste, comme toute autre personne, peut être condamné s’il ne porte pas assistance à une personne en danger ou s’il cause la mort ou une incapacité de travail plus ou moins importante par maladresse, inattention, négligence ou manquements à une obligation de sécurité imposée par la loi ou le règlement intérieur de l’entreprise.
Quel est son rôle et quelles sont ses missions ?
Un SST doit être capable de donner l’alerte et d’assurer les gestes de premiers secours en attendant l’arrivée des services de secours :
- mettre en sécurité la personne accidentée;
- réaliser des gestes appropriés à la situation (saignement abondant, malaise, inconscient qui respire, brûlure…);
- utiliser un défibrillateur et effectuer une réanimation cardio-pulmonaire sur une victime inconsciente qui ne respire pas.
Son rôle est essentiel car les premières minutes qui suivent un accident sont déterminantes. Mais ses missions sont aussi de repérer les situations dangereuses dans l’entreprise et éventuellement de participer à la mise en œuvre d’actions de prévention.
La présence d’un secouriste est-elle obligatoire en entreprise ?
Selon l’article R.4224-15 du code du travail, la présence d’un secouriste est obligatoire dans chaque atelier où sont accomplis des travaux dangereux et sur chaque chantier où sont réalisés des travaux à risque employant 20 travailleurs au minimum pendant plus de quinze jours. Ils doivent représenter 10 à 15 % des effectifs de l’atelier ou du chantier. De manière générale, il est recommandé de disposer de secouristes sur les lieux où l’occurrence et la gravité des accidents sont les plus élevées.
Attention : il ne faut pas confondre un sauveteur secouriste du travail avec un secouriste qui, lui possède le diplôme de PSC1 (prévention et secours civiques de niveau 1). Un SST obtient automatiquement le PSC1, mais l’inverse n’est pas vrai. Pour obtenir l’équivalence SST, le secouriste doit suivre une formation sur les risques spécifiques liés à son activité professionnelle.
Valérie Dobigny – Journaliste
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