La panic room
Qu’est-ce qu’une panique room ? Quelles sont ses caractéristiques ? Quelles sont les différences entre « panic room », « safe room » et « safe haven » ? Les réponses à l’ensemble de ces questions sont à retrouver dans cet article.

Qu’est-ce qu’une panic room ?
Littéralement « pièce de panique » en anglais, l’expression panic room peut se traduire en français par « pièce de sûreté », « pièce anti-intrusion » ou « abri fortifié ». Il s’agit d’une pièce d’un bâtiment dont la fonction est de protéger les personnes et/ou les biens précieux d’agressions extérieures. Les personnes désirant s’équiper d’une panic room peuvent être des célébrités, des hommes d’affaires, des entités exerçant des activités sensibles (ambassades, bijoutiers, etc.).
À quoi doit résister une panic room ?
De la nature des agressions considérées vont se déduire les dispositifs de sécurité intégrés à la panic room. Tentative d’intrusion et/ou d’extorsion, attaque à main armée, explosion et incendie, tels sont les périls fréquemment évoqués. La durée de résistance de la panic room est variable, en fonction du danger et de son intensité, mais aussi du niveau de qualité des équipements installés.
Hormis son coût, deux contraintes supplémentaires se posent lors de son installation : le nombre de personnes et/ou le volume des biens à protéger, les caractéristiques du bâtiment (structure, niveau…). Il est évident qu’une pièce de sûreté prévue pour un seul individu et pensée avant la construction d’un ouvrage sera beaucoup plus facile à mettre en œuvre qu’un abri à insérer dans l’existant pour un groupe de plusieurs personnes.
Un principe général à respecter : les personnes doivent rester en sûreté au sein de la panic room le temps de l’arrivée des secours ou de leur évacuation.
Quelles doivent être ses caractéristiques ?
Tout dépend de la situation contre laquelle on veut se protéger et du temps qu’on escompte passer dans la pièce. Entre l’abri anti-atomique ventilé, dissimulé sous terre et ultra-résistant (radiations, balles, explosion, incendie, tornade…) et le simple placard aménagé pour se protéger d’une intrusion, il existe toute une gradation de moyens.
A minima, les équipements de base seront : un moyen de communication fiable vers l’extérieur ; un kit de premiers secours ; de l’eau et de la nourriture ; un moyen d’extinction ; une source lumineuse ; éventuellement, un moyen de défense.
Pour les pièces destinées à accueillir un groupe de personne, une attention particulière devra être portée : au cheminement menant à l’abri ; à la procédure d’authentification et d’ouverture dans le cas où le groupe arriverait en plusieurs vagues au même refuge.
Panic room, safe room, safe haven : quelles différences ?
On retrouve aussi sur le même thème les termes safe room (« pièce de sécurité ») et safe haven (« zone refuge »). Les nuances entre les trois expressions tiennent au degré de perfectionnement de la pièce de sûreté envisagée.
Une panic room a souvent été prévue dès la conception du bâtiment, intégrant un haut niveau de sophistication (vidéosurveillance, toilettes, etc.).
Une safe room est une pièce aménagée au sein de l’existant, avec une porte et des parois renforcées (y compris le plancher et le plafond). La sécurité y est tributaire des contraintes architecturales du bâti (solidité, accès…).
Enfin, un safe haven est un local souvent quelconque dont certaines caractéristiques peuvent faire office de refuge : faux-plafond et double paroi offrant une cache, étagères sur roulettes bourrées de livres pouvant parer les balles, etc.
Bernard Jaguenaud – Rédacteur en chef
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